Centre-ville de Magog: l’avenir des bâtiments incendiés demeure nébuleux

IMMOBILIER. Trois semaines après l’incendie historique du 16 octobre au centre-ville de Magog, l’avenir des trois bâtiments détruits et d’un quatrième sévèrement fragilisé demeure nébuleux. Michel Voyer, de Chaussures Vogue, est le seul à avoir manifesté ses intentions. Il a déjà mentionné qu’il souhaite reconstruire, mais sans son commerce installé à la même adresse depuis 66 ans. La Ville de Magog possédait un édifice également détruit par les flammes, mais aucune décision n’a été prise, car elle attend aussi un retour de ses assureurs. Elle souhaite une reconstruction globale afin de combler le plus rapidement possible ce trou béant créé sur la principale artère commerciale de Magog. Louis Plante et Florence Bordage, copropriétaires depuis février 2018 du bâtiment Deragon, qui logeait notamment la boutique Shannon, gardent de nombreuses options sur la table. Une reconstruction demeure très envisageable, mais il est toujours possible que ces gens d’affaires se retirent. M. Plante avoue que cette dernière option est le pire des scénarios pour lui et sa conjointe. Il attend cependant les conclusions de ses assureurs avant de se prononcer. Il se montre même intéressé à acheter le terrain voisin de la Ville, si c’est possible, pour construire un bâtiment plus imposant que le précédent construit en 1902. «J’aime bien aussi l’idée d’harmoniser les constructions entre nous, mais aussi avec les travaux du centre-ville en 2019», dit-il. Sortant tout juste d’une réunion entre propriétaires touchés par le drame et la Ville, M. Plante a appris que la seule contrainte pour une reconstruction est l’obligation d’aménager des commerces au rez-de-chaussée. «Aux étages, on pourrait faire des condos, des logements ou des bureaux. À date, mes locataires commerciaux sont déjà prêts à me suivre avec une nouvelle construction», informe-t-il. M. Plante est convaincu que le poteau électrique, ainsi que le transformateur à son sommet, tombé sur la salle des machines du bâtiment, explique le sinistre. Il remercie et félicite William Thériault-Venne et Sofyanna Brown Dupuis, un jeune couple qui logeait à cet endroit depuis une semaine seulement, qui ont alerté tous les autres locataires en pleine nuit pour éviter un drame plus grave. Bâtiment de La Lichette: incertitude Ronald Pomerleau, propriétaire du bâtiment abritant la crèmerie La Lichette et quatre logements, attend des nouvelles des assurances et de la Ville de Magog avant de prendre des décisions. Trois semaines après le sinistre, il ne savait pas si son édifice serait déclaré perte totale ou devrait être rénové. «C’est très abîmé et il n’y a plus de toit. Je suis dans l’incertitude», déclare-t-il. Un de ses locataires, Luc Tétreault, qui est propriétaire de la crèmerie La Lichette avec sa conjointe Marie-Josée Leduc, demeure lui-aussi en attente. Son but consiste à relancer son entreprise installée au centre-ville depuis 40 ans, idéalement au même endroit.