Tribune libre: des Français rendent hommage à l’ex-maire Gilbert

À Montgeron, nous venons d’apprendre, avec plusieurs jours de retard, la disparition de Paul-René Gilbert. Cette nouvelle nous a choqués. Nous avons immédiatement pensé à Sylvie, sa femme, à qui nous témoignons notre profonde affection. Puis nous avons évoqué immédiatement la place qui revient à Paul-René dans les relations établies entre les citoyens de Montgeron et de Magog. C’est vrai que cet homme a développé et mené à terme de nombreux projets à Magog. Mais pour nous, c’est celui qui a réussi, sans autre moyen que la bonne volonté humaine, à créer un pont magnifique pour traverser cet océan qui nous sépare. Lorsqu’un soir d’automne 1992, il vint présenter au conseil municipal de Montgeron son souhait de voir les deux villes se rapprocher, afin de permettre aux citoyens des deux communautés de se connaître, s’apprécier et se découvrir d’une même famille, il parla  aux élus français de «connaissance de l’autre», d’échanges humains, de culture. Il parla simplement, et il emporta l’adhésion des 35 membres du Conseil municipal, y compris ceux de l’opposition municipale d’alors. C’est assez rare chez nous pour être souligné. Depuis ce jour, 130 jeunes de La Ruche, 40 retraités de Magog et 3 troupes de théâtre de La Ruche sont venus «en face» chez nous. 60 étudiants, 40 employés municipaux et 120 adultes de «chez nous»  sont venus se ressourcer ici, au Québec, à «Magog»,  et découvrir cette Amérique du Nord en français. Sans compter les semaines culturelles organisées de part et d’autre par les associations culturelles des deux villes, qui ont laissé des empreintes indélébiles dans les cœurs. Tout ça parce que Paul-René l’a proposé à Montgeron, en 1992. Merci à toi, Paul-René! Nous continuons le travail engagé!   Christian le Provost Réferent Essonne Québec Montgeron -France