Tribune libre: des articles sur les aînés qui me dépriment!

Vos articles intitulés «Nos aînés» me dépriment (Reflet du Lac, 25 septembre)! «Le premier jour d’octobre est la Journée internationale des aînés, laquelle vise à souligner leur valeur inestimable». Ça sonne tellement bien! On parle de rhumatisme, l’audition, la beauté esthétique, l’Alzheimer, connaître ses droits, la prévention à domicile, etc. Je ne vois pas comment ces sujets soulignent la valeur d’être aîné. Être aîné signifie avoir accumulé une vaste expérience de la vie, une expérience qui pourrait, et même qui devrait contribuer à la communauté. Je vous donne comme exemple ma situation. J’ai 77 ans. Mes années de travail inclus en ordre chronologique : soudeur, machiniste, outilleur,  dessin industriel, technicien méthode (engineering), programmeur CNC et robotique, spécialiste en commande numérique pour compagnie internationale, enseignant niveau collégial et services financiers (assurance générale, assurance de personnes, assurance accident maladie et courtier en placements). Aujourd’hui, je suis à la retraite malgré le fait que j’aimerais encore travailler. Savez-vous quel travail est disponible pour une personne dans ma situation? Walmart au salaire minimum! Beaucoup de gens aînés sont dans une situation semblable à la mienne. Ils aimeraient être utiles en travaillant, en enseignant, en étant consultant, etc. dans toutes sortes d’entreprises. Leurs expériences du travail et de la vie ont une valeur inestimable qui ne sert à rien, et à personne. Des entreprises de tout genre pourraient bénéficier du savoir, et de l’expérience vécue d’un grand nombre d’aînés, prêt à travailler, si non à plein temps, du moins à deux ou trois jours par semaine. Je conclus en pensant qu’il n’existe pas grand espoir au vieillissement autre que devenir sénile et malade en attendant la mort.   Clarence Ray Lloyd Saint-Étienne-de-Bolton