Après Owl’s Head, Gilles Bélanger souhaite relancer le Mont-Orford

ÉLECTIONS. À peine sorti du cercle restreint de la direction et des actionnaires d’Owl’s Head, Gilles Bélanger veut collaborer à la relance du Mont-Orford, mais à titre de politicien. Le candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans Orford place un investissement public-privé à la montagne parmi ses priorités de la campagne électorale en matière de développement économique. Gilles Bélanger voit déjà plus grand qu’à Owl’s Head, où lui et des gens d’affaires ont mis sur pied un plan d’investissement de plus de 200 millions de dollars sur une période de 15 ans. «Je vois un projet nature et aventure supérieur autour du Mont-Orford, et ce, avec une importante touche environnementale», dit-il, sans trop vouloir dévoiler son jeu. Pour éviter de réveiller une levée de boucliers, M. Bélanger assure qu’il ne voit aucun développement immobilier à l’intérieur du parc national du Mont-Orford. «Par contre, avec une bonne vue d’ensemble stratégique, la périphérie de la montagne, incluant Eastman, Magog et le secteur Cherry River, possède un immense potentiel», estime-t-il. Le candidat caquiste ne veut pas mettre de bâtons dans les roues de la Corporation Ski & Golf Mont-Orford. «La direction fait du bon travail. Des investissements et des améliorations sont sur la table. Je propose seulement d’aller plus loin, de mieux calculer le développement de la station de façon complémentaire à Owl’s Head», ajoute-t-il. 1500 emplois sur 5 ans S’il est élu le 1er octobre, M. Bélanger s’engage à travailler pour créer 1000 emplois dans le domaine industriel et 500 autres dans les technologies de l’information et des communications (TIC) sur une période de 5 ans. Il ne considère pas ambitieux ces objectifs, surtout dans les TIC. Il se fie sur son expérience au Quartier de l’innovation de Magog et à son potentiel de croissance. Quant au volet industriel, il croit y arriver en optimisant notamment le parc industriel de Magog via l’assouplissement des règles pour l’utilisation des terrains. Aussi, il est convaincu que le CAQ est la formation politique la mieux placée pour stopper les lourdeurs administratives pour faciliter la réalisation de nombreux projets d’envergure qui sommeillent dans la région. Le candidat de la CAQ vise aussi à assurer le développement de la région via les attraits touristiques, ce qui permettrait, selon ses estimations, de générer 200 000 nuitées de plus par année. En entrevue, il n’avait cependant pas en main le nombre précis de nuitées actuelles pour calculer en proportion cette croissance. Pour ajouter des emplois, il offre son entière collaboration à l’implantation de serres agrobios locales en opération 12 mois. Pour ce faire, il propose une concertation des municipalités de la circonscription d’Orford pour stimuler ce projet écoresponsable d’approvisionnement local alimentaire. Rien de trop ambitieux Gilles Bélanger réplique déjà à ceux qualifiant ces objectifs de trop ambitieux ou gonflés. Il rappelle qu’il a livré la marchandise par le passé au sujet de quelques projets que plusieurs croyaient irréalisables. À titre de promoteur, il cite les exemples d’Owl’s Head, du Carrefour Santé Globale, de l’École Montessori et du Quartier de l’innovation. De plus, sa sélection au sein de l’escouade économique de la CAQ lui assure, selon lui, de jouer un rôle clé dans le développement économique du Québec, si François Legault devient premier ministre. Internet haute vitesse partout La CAQ  promet une couverture Internet haute vitesse sur 100 % du territoire québécois, afin que toutes les familles et travailleurs soient branchés. La CAQ propose de débloquer 400 M$ sur 4 ans pour offrir une connexion Internet haute vitesse et une couverture cellulaire large bande sur 100 % du territoire habité. Cette promesse, selon Gilles Bélanger, fera débloquer les projets et les millions qui dorment dans la région, comme celui du déploiement de la fibre optique à Austin.