Site d’enfouissement de déchets de Coventry au Vermont: le député Paradis demande une enquête

ENVIRONNEMENT. Le député de Brome-Missisquoi, Denis Paradis, a fait une sortie publique à Ottawa, lundi (4 juin). Il réclame une enquête sur le site d’enfouissement de déchets de Casella Waste Systems à Coventry au Vermont, pour évaluer le danger qu’il représente pour la qualité de l’eau du lac Memphrémagog.

Dans le but d’avoir l’heure juste à ce sujet, Denis Paradis fait une plainte officielle et demande à la ministre des Affaires étrangères, l’honorable Chrystia Freeland, et au secrétaire d’État américain, Mike Pompeo de mandater la Commission mixte internationale pour effectuer cette analyse.

Il demande également à la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, l’honorable Catherine McKenna et ses homologues américains de nommer un groupe d’experts indépendants pour qu’ils mènent une étude sur la situation.

La présence d’un site d’enfouissement à proximité du lac Memphrémagog inquiète le politicien, qui n’en est pas à ses premières attaques contre l’entreprise située au sud du lac Memphrémagog.

Il rappelle que ce plan d’eau, dont la vaste majorité se trouve au Canada, représente une importante source d’eau potable pour près de 200 000 Canadiens, notamment les citoyens de Sherbrooke et de Magog. «Son eau est pourtant considérée non potable du côté américain», déplore-t-il.

Quant au site d’enfouissement, il rappelle qu’il reçoit 600 000 tonnes de déchets par année et qu’il produit présentement douze camions-citernes de lixiviat, «un liquide hautement toxique produit par les ordures».

«Ce jus de vidanges est ensuite en partie traité à l’usine d’épuration des eaux usées de la municipalité de Newport au Vermont, avant d’être déversé dans le lac Memphrémagog, le tout sans que l’on vérifie convenablement le niveau de toxicité du liquide. Les opérateurs du site espèrent même doubler la quantité de lixiviat traité et rejeté à Newport», s’inquiète-t-il.