Magog: les plus dépensiers ne gagnent pas toujours leur élection

POLITIQUE. Il est bel et bien révolu l’époque où un candidat qui dépensait davantage que son adversaire gagnait systématiquement son élection.

C’est le cas à Magog au terme du scrutin municipal de novembre dernier en analysant les dépenses des aspirants conseillers municipaux. Dans six des huit districts, ce n’est pas celui ou celle qui a misé sur la plus importante somme qui a été sélectionné par les électeurs.

Dans le district #1, Georgianne Gagnon (1942 $) a été la plus dépensière, mais c’est Jean-François Rompré (1933 $) qui a fait son entrée au conseil municipal.

Dans le district #2, Renaud Légaré (2620 $) a misé davantage, mais il s’est incliné contre Bertrand Bilodeau (2456 $).

Même s’il a sorti 677 $ de plus de sa poche dans le district #3, Gino Gaudreau a perdu pour une seconde élection consécutive contre Yvon Lamontagne (1561 $).

Dans le district #5, Rock Gaudreau a fendu l’air en dépensant 1285 $ comparativement à Nathalie Bélanger avec 986 $.

Emmanuel Bouchard espérait s’installer autour de la table du conseil en dépensant 1929 $, mais il s’est incliné contre Diane Pelletier (1301 $). Cette élue avait pourtant parié la plus petite somme des trois candidats de ce district #6.

Même phénomène dans le district #7 où le plus dépensier, Jean-Guy Gingras (2246 $) n’a pu retourner à son siège. C’est plutôt Nathalie Pelletier qui amorce un troisième mandat en dévoilant 867 $ de moins que son adversaire.

À l’inverse, Samuel Côté (2341 $) a bien calculé son portefeuille en dépensant 1169 $ de plus que le candidat défait Michel Bombardier dans le district #4.

Jacques Laurendeau (1879 $) a également bien joué ses cartes en dépensant 744 $ de plus dans la victoire que Steeve Cloutier et 883 $ de plus qu’Olivier Tremblay.

Le montant total des dépenses électorales permis par la Loi variait de 2616 $ à 2796 $ selon les districts.

La logique a été respectée à la mairie où Vicki-May Hamm a remporté la victoire avec une dépense de 8911$, comparativement à 2483$ pour Johanne Bouchard et 1489$ pour Marc Delisle.

10 900 $ était la somme maximale permise par la Loi à la mairie de Magog.

 

Aucun remboursement pour deux candidats

Par ailleurs, deux candidats n’ont pas obtenu au moins 15% des votes, ce qui signifie qu’ils n’ont pas droit à un remboursement des dépenses électorales.

Il s’agit de Claude Bolduc dans le district #7 avec 700 $.

Même situation avec la candidate à la mairie, Johanne Bouchard. Elle est cependant admissible au revenu d’appariement ce qui pourrait lui permettre de recevoir un montant de 1000$ maximum.

Par contre, pour tous les autres candidats, les dépenses admissibles sont remboursées à 70% et les sommes sont payables par la Ville.

 

Les plus fortes dépenses (sans la mairie)

2620 $ – Renaud Légaré dans la défaite (district #2)

2456 $ – Bertrand Bilodeau dans la victoire (district #2)

2341 $ – Samuel Côté dans la victoire (district #4)

2246 $ – Jean-Guy Gingras dans la défaite (district #7)

2238 $ – Gino Gaudreau dans la défaite (district #3)