Tribune libre: frais de stationnement dans nos hôpitaux, pathétique mais vrai!

La semaine dernière, j’ai eu à me rendre à l’hôpital de Memphrémagog et j’ai été témoin d’une situation déplorable concernant les nouveaux horodateurs installés et qui obligent à payer à l’avance, les frais de stationnement, selon la durée de votre séjour sur place.

En effet, une dame âgée et qui semblait extrêmement en désarroi est venue à la rencontre de son mari qui venait juste d’être transporté d’urgence à l’hôpital. Celle-ci se présente aux nouveaux appareils de paiement, situés dans le hall de réception, pour payer son stationnement.

Le gars de la compagnie qui gère ses horodateurs est sur place et a beau expliquer à la dame qu’elle doit entrer le numéro de la plaque d’immatriculation de son véhicule et payer à l’avance, selon le temps qu’elle sera sur les lieux. Rien à faire, la dame en proie à une «crise de panique» ne comprend pas pourquoi elle doit payer à l’avance ne sachant pas combien de temps elle sera à l’hôpital et qu’en plus elle doit entrer son numéro de plaque de véhicule qu’elle ne connaît pas par cœur, ce qui l’oblige à retourner à son véhicule pour prendre en note son numéro de plaque.

Tout ce que la dame veut, c’est aller voir son mari à l’urgence. En colère, face à cette situation déplorable, j’ai quitté brusquement les lieux de peur à une réaction trop violente de ma part. Et ce n’est pas tout. Le lendemain, lors d’une activité de loisirs avec des ami(e)s, j’apprends que les patients du CHSLD, de l’hôpital de Memphrémagog, du CHUS de Fleurimont et de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke ne reçoivent quasiment plus de visites de leurs proches à cause des coûts exorbitants et éhontés du stationnement.

Voilà mon dégoût, de constater une décision aussi irresponsable de nos dirigeants d’hôpitaux de «taxer» outrageusement la population pour des services que l’on est en droit de recevoir gratuitement. Et s’il est vrai que la gestion des stationnements coûte des sous, alors pourquoi surcharger à outrance le stationnement, pourquoi ne pas mettre des appareils de paiements à un prix fixe plus abordable et plus juste et enfin, pourquoi donner à une entreprise privée la gestion du stationnement de nos hôpitaux et leur permettre à la fois d’émettre des contraventions aux usagers pour des erreurs ou autres?

Si toutes les municipalités et tous les organismes communautaires en venaient eux aussi à dénoncer cette situation, autant pour leur clientèle que pour l’ensemble de la population, les directions de CIUSS n’auraient certainement pas le choix, sous la pression, de modifier la tarification de leur stationnement.

Voilà mon commentaire. Et contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser, je ne me plains pas, je dénonce.

 

Michel De Lierre