Une traversée du Canada en 23 jours

VÉLO. Marco Lecours s’est offert une visite du Canada sur une distance de 5300 km, du 18 août au 9 septembre dernier. Mais, contrairement à la plupart des touristes, son périple transcanadien a été effectué sur deux roues, à raison de 230 km en moyenne chaque jour.

M. Lecours était l’un des 16 Québécois à prendre part au Défi cycliste des grands brûlés, un événement qui a permis de récolter 300 000 $ pour des hôpitaux de Montréal et Québec.

Bien que l’aventure ait été particulièrement exigeante sur les plans physique et mental, le Magogois de 49 ans estime que sa préparation de longue haleine lui a permis de traverser ce périple sans anicroche. «J’ai fait des journées d’entraînement de sept ou huit heures en pédalant sur des rouleaux, et je me suis même permis de faire trois fois le tour du lac Memphrémagog durant la même journée sur 367 km (le 23 juin dernier), afin de préparer mon corps aux conditions difficiles. Je me suis préparé dans l’objectif de réussir ce défi en ayant du plaisir et de souffrir le moins possible», a expliqué M. Lecours.

Celui-ci reconnaît toutefois que certaines portions du trajet ont testé la patience et l’endurance des participants. «Les Rocheuses, c’est vraiment beau. Mais lorsque tu pédales durant deux jours sous la pluie et avec une température de 4 degrés, tu trouves le décor moins bucolique. Ce fut peut-être la seule fois où je regardais le Winnebago (VR) qui nous accompagnait et que je me disais que je serais beaucoup mieux à l’intérieur pour admirer le paysage», mentionne-t-il en riant.

Lors des moments plus difficiles, Marco Lecours s’est cependant rappelé la mission première du Défi, celle de venir en aide à des personnes gravement éprouvées par un incendie. «Les grands brûlés pourraient avoir toutes les raisons pour baisser les bras, et pourtant, ils continuent leur combat pour la vie. Leur détermination nous a servi de motivation», fait-il valoir.

Amorcé dans la région de Vancouver, le Défi cycliste des grands brûlés s’est terminé dans la région de Montréal en septembre, après 23 jours de vélo et une seule journée de repos. «On aimerait se retrouver l’an prochain pour compléter notre traversée du Canada de Montréal à Vancouver, mais ce sera seulement pour le plaisir», ajoute M. Lecours.

«Et de mon côté, je vais sans doute continuer à appuyer des causes, tout en m’attaquant à d’autres défis personnels. D’ailleurs, j’aimerais peut-être me préparer d’ici quelques années pour faire un triathlon Ironman. Ce serait un beau cadeau pour mes 60 ans», avance celui qui fêtera d’abord son «demi-siècle» en janvier 2017.