Ilôt Tourigny : brassons les idées

Serait-il possible de faire de Magog une ville de développement et d’économie florissante tout en respectant la noblesse de son patrimoine, son cachet Nouvelle-Angleterre tant prisé par nos visiteurs et la qualité de vie de ses citoyens?

Un gros oui pour le développement et les retombées économiques, mais un gros non pour l’implantation d’un immeuble imposant qui détonne par sa démesure et son style architectural à l’entrée même du cœur historique de la ville.

Non à un immeuble à 175-200 employés qui obstruerait la percée sur la majestueuse église en pierres et sur le paysage avoisinant et occasionnerait des bouchons de circulation dans des rues déjà sujettes à cette problématique. Sans parler des phases deux et trois que commence déjà à annoncer M. Bélanger.

Une crevasse profonde dans les valeurs, l’identité et le cachet de la vieille partie de Magog, voilà ce que serait ce projet immobilier. Préserver un patrimoine ne tient pas seulement à sauver une maison, mais aussi à préserver des espaces de vie libre.

Tout est déjà en place pour répondre aux besoins de Magog Technopole avec leur aire de stationnement, leur proximité géographique, leur vue sur le lac et leur salle de conférence. Le Moulinier et Boréalis ont tout du goût du jour pour attirer des entreprises technologiques à venir s’y abriter, le temps que le plan premier de la ville puisse être viable, et que l’ancienne CS Brooks soit prête à les accueillir.

Je comprends la volonté de développement économique de la ville, mais usons de discernement et demeurons patients et confiants. Des occasions d’affaires respectueuses de la réputation de Magog sauront se présenter dans le fort attrait actuel de développement en Estrie.

Ne vendons pas ce précieux lopin de terre en vente de garage, rangeons le «bulldozer» et ressortons la boîte d’idées pour le site de l’îlot Tourigny. Moi j’en ai! Un bistro, un point d’information touristique, une aire de causerie avec bancs et fontaine. L’église, le presbytère et le lac demeureraient nos voisins accessibles pour nous chanter la poésie d’un passé vécu autour de la baie de Magog.

Kathy Dupuis

Magog