Soins à l’étranger: une Magogoise veut faire bouger les choses

SANTÉ. Maryse Côté est persuadée que si sa sœur Diane avait su plus tôt que des soins réputés contre le cancer en Allemagne lui étaient accessibles, elle serait vivante. Elle veut donc créer un comité pour aider des gens comme elle.

La Magogoise dit agir pour rendre hommage à sa sœur qu’elle considère comme une femme exceptionnelle qui aurait pu vivre encore quelques années avec ses deux enfants dans la trentaine. Maryse Côté raconte que les deux traitements de chimio-embolisation que sa sœur a reçus en Allemagne avaient contribué à diminuer sa tumeur au cerveau. Se remémorant les images avant-après présentées par le Dr Thomas J. Volg là-bas, elle affirme que l’espoir était bien réel pour Diane qui exerçait le métier de décoratrice à Magog.

Toutefois, une chute de pression causée par le faible état de santé de Diane a subitement emporté la courageuse femme de 65 ans, le 7 juillet dernier. Son état n’avait jamais cessé de se détériorer à la suite de 30 traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, en plus d’une opération pour enlever une partie de sa tumeur au cerveau au CHUS à Sherbrooke.

«Je ne veux pas blâmer le CHUS. Elle prenait beaucoup de médicaments», laisse tomber Maryse qui déclare que si elle avait été mieux informée, sa sœur aurait sûrement évité la chimio pour plutôt se rendre directement en Allemagne.

La dame éplorée soutient que l’équipe médicale allemande a émis une seule conclusion pouvant expliquer le décès subit de Diane, attribuable à des complications de sa médication.

Organisme de soutien

Après avoir appris en mai par les réseaux sociaux l’existence du Dr Volg, Maryse Côté s’est envolée vers l’Allemagne avec sa sœur le 29 juin dernier. Elle soutient avoir été surprise de voir autant de Québécois là-bas pour les mêmes soins. «J’ai même vu l’ex-maire (Pierre) Grandmont (du Canton de Cleveland», se souvient Maryse. Intervenante sociale de formation, elle souhaite désormais contribuer à soutenir les gens qui ont besoin d’aide pour obtenir des traitements à Francfort (Allemagne). «J’en suis au début de la création d’un comité. Je n’ai pas de doctorat ni diplôme en médecine, mais je suis capable de comprendre qu’il y a un problème dans notre système de santé», déplore-t-elle, se demandant pourquoi des médecins du Québec n’ont pas accès aux connaissances médicales contre le cancer, reconnues en Allemagne depuis 20 ans.

Pour rejoindre Maryse Côté: maryco38@hotmail.com.