Les trains dérangent encore des citoyens

MAGOG. L’impatience commence à se faire sentir chez des résidants situés près du chemin Venise. Depuis déjà plusieurs mois, ils doivent composer avec des voisins indésirables dans leur cour, soit des trains de marchandises.

Ce n’est pas la présence de convois en soi qui dérange ces citoyens qui ont accepté de vivre près d’une voie ferrée. Le problème consiste au fait que les trains ne sont plus que de passage. Depuis des mois, la voie d’évitement dans le secteur sert à des activités d’entreposage et de triage pour la Central, Maine and Quebec Railway (CMQ).

Selon Josée Fauteux, qui a récemment dénoncé cette situation aux élus de Magog, les wagons y sont garés durant de longues périodes, et ce, sans surveillance. «Nous savons que les compagnies ferroviaires ont le droit de laisser des wagons sans surveillance, mais qui sera responsable en cas d’accident? La compagnie? La Ville de Magog? Et est-ce que cela est acceptable de toute façon?», se questionne-t-elle.

La Magogoise se dit tout aussi inquiète de voir des enfants s’amuser autour et même sur ces trains immobilisés, dont leur contenu est inconnu. «Nous vivons dans une zone résidentielle et agrotouristique avec le lac Magog, l’auberge La Destinée et les vignobles, dont le Cep d’Argent. Nous n’habitons pas dans une zone industrielle. Dans ce contexte, de telles activités ne devraient pas s’y dérouler», ajoute Mme Fauteux, qui demande à la Ville d’agir pour la sécurité et le sentiment de quiétude des habitants.

La mairesse Vicki May Hamm admet que ce dossier est complexe et nécessite encore beaucoup de travail. L’une des solutions envisagées par la Municipalité est d’aménager une voie d’évitement dans le parc industriel en collaboration avec le propriétaire de la voie ferrée. «Elle faciliterait la venue de matière première et l’exportation de produits finis pour les industries, en plus d’accommoder les citoyens de Venise. Mais il reste encore plusieurs éléments à valider avant de dire qu’il s’agit de la meilleure avenue à prendre», conclut la première magistrate.

Rappelons que la CMQ aurait investi environ 10 M$ pour mettre à niveau les voies ferrées dans la région.