Des portes s’ouvrent pour Charles Poulin

HOCKEY. Quelques semaines après avoir manifesté son désir d’être impliqué davantage dans les milieux du hockey, Charles Poulin voit son vœu être être exaucé.

L’ancien espoir du Canadien de Montréal vient de se joindre au personnel hockey des Camps de la relève Powertek, un programme sport-études qui touche les élèves des écoles secondaires La Ruche (Magog) et Le Tournesol (Windsor).

Le Magogois de 42 ans travaille actuellement trois jours par semaine avec ces jeunes athlètes-étudiants, et son rôle pourrait être bonifié dès l’an prochain. «La Ruche a cette année une équipe cadette qui évolue dans le réseau scolaire (RSEQ), et il y a de fortes chances pour qu’on ajoute une formation juvénile, et peut-être même benjamine l’an prochain. Je risque d’épauler encore davantage les entraîneurs Marco Lévesque et Mylène Benoît la saison prochaine», estime Charles Poulin.

Ce dernier a tenu à remercier le président des Camps de la relève, Dany Larochelle, pour cette opportunité inattendue. «J’apprécie beaucoup qu’on ait fait appel à moi, d’autant plus que j’arrive dans une structure bien établie. J’aurai aussi la chance de passer bientôt ma formation d’entraîneur P.N.C.E., ce qui me donnera la certification nécessaire pour entraîner des équipes de haut niveau», a laissé entendre celui qui dirige parallèlement une équipe pee-wee B à Magog.

Même combat que Sheldon Kennedy

Après avoir confessé en septembre dernier les agressions sexuelles dont il avait été victime durant sa jeunesse, Charles Poulin a été submergé par une importante vague de sympathie et de soutien.

Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, qui travaille sur le projet de loi C-10 (visant à modifier les peines pour agressions sexuelles), l’a également contacté et lui a offert de l’aide, via différents programmes. «M. Boisvenu m’a fourni les coordonnées de Sheldon Kennedy,un ancien hockeyeur qui a lui aussi subi des agressions sexuelles (de la part d’un entraîneur). Nous devrions nous rencontrer dans quelques mois, dans le cadre de ce projet de loi», indique l’ancien joueur vedette des Cantonniers midget AAA.

«Je travaille également sur un projet de conférence qui s’adressera aux commissions scolaires. Ce ne sera pas prêt avant plusieurs mois, cependant, puisqu’il faut tout monter de A à Z et s’assurer que ce soit constructif pour les jeunes».

Bien que la poussière soit retombée à la suite de sa sortie publique effectuée dans nos pages, Charles Poulin reconnaît que ce témoignage a changé sa vie pour le mieux. «Parler de mon histoire faisait partie de mon processus thérapeutique et j’espérais que ça m’enlève un poids sur les épaules. Mais, je n’aurais jamais cru qu’il y aurait un tel impact. Ça m’a apporté un soutien inespéré et ça m’a ouvert plusieurs portes. Et il pourrait y avoir d’autres opportunités dans un avenir rapproché», a-t-il laissé planer.