Fin de l’aide aux devoirs pour deux écoles

ÉDUCATION.. Les écoles Deux-Soleils et Sainte-Marguerite à Magog ont cessé l’aide aux devoirs. Devant les compressions budgétaires, elles ont plutôt revu l’aide en orthopédagogie à la hausse pour les élèves en difficulté.

Qui a vraiment besoin d’aide pour sa réussite scolaire? C’est la question que semble s’être posé mille fois les équipes-écoles de la Commission scolaire des Sommets (CSS). Au début, l’aide aux devoirs était supposée être une mesure pour les élèves en difficulté, mais d’autres jeunes se sont ajoutés sans cesse.

Selon Christian Provencher, directeur général de la CSS, cette fois, les élèves en difficulté ont été ciblés pour recevoir un soutien plus personnalisé en orthopédagogie, au détriment de l’aide aux devoirs pour tous. Le but? Aider le plus possible de jeunes avec moins d’argent.

«La mesure d’aide aux devoirs avait été amputée de 25% au départ et on sait que d’autres compressions budgétaires s’en viennent», explique M. Provencher. Puisque d’un établissement à l’autre, les besoins des jeunes varient, seulement deux écoles en sont venues à cette décision à la CSS. Celles-ci ont statué que l’intervention individuelle d’un orthopédagogue avec les élèves sera plus efficace, avec un suivi plus fréquent pendant toute l’année.

Un guide pour parents

Le personnel enseignant de l’école Deux-Soleil est en train de créer un guide pour les parents afin de soutenir l’aide aux devoirs à la maison. «Il sera disponible sur le site internet de l’école. S’il n’y a plus d’argent pour l’aide aux devoirs, il faut développer des outils pour aider à plus long terme», avise M. Provencher, qui prévoit la livraison du précieux document au plus tard en janvier.

Bannir les devoirs?

La réflexion est sérieuse. Très, même. Abolir les devoirs à la CSS. Comme à l’école La Passerelle à Asbestos qui, depuis quatre ans, fait le bonheur de tous avec cette approche et un enseignement modifié qui suscitent l’attention de tout le Québec.

Les enseignants qui élaborent le guide pour parents à l’école Deux-Soleil profitent de l’occasion pour pousser l’analyse sur la nécessité des devoirs.

«Pour qu’il y ait juste des leçons et axer sur la lecture exclusivement», précise M. Provencher. Il rappelle que ces éléments, surtout la lecture, même les bandes dessinées, sont des précurseurs à la réussite scolaire. Il souligne que de recherches démontrent que les devoirs n’accentuent pas la réussite des jeunes.

Pour ceux qui rêvent à ne plus remplir leur sac d’école de cahiers d’exercices, il faudra patienter, car les décisions ne seront pas prises avant juin pour ne s’appliquer qu’en septembre.