Réanimé de justesse, Michel Bureau veut maintenant sauver la vie d’un autre

SANTÉ. Près de dix-huit mois après avoir été foudroyé par un arrêt cardiaque sur un toit et secouru via la grande échelle des pompiers de Magog, Michel Bureau souhaite à son tour sauver une vie. Il veut participer au Marathon de Magog dont les profits sont remis à la Fondation de l’hôpital de Memphrémagog.

Conscient de l’importance de soins de proximité et d’équipements médicaux, Michel Bureau marchera le plus court des parcours du marathon traversant Magog, le 26 octobre prochain, apportant sa contribution financière de dons. Pour ce 5 km, déjà les montants s’accumulent pour le commanditer. Même son employeur paie les inscriptions à ses travailleurs participant à l’activité. Ce fut l’élément déclencheur pour Michel et des collègues de Location Langlois.

«Je voulais au moins ramasser 50$ en me disant qu’ensemble, ça ferait une grosse somme. Mais j’ai déjà 100$ de récoltés», se réjouit celui qui rend grâce à chaque jour d’être revenu à la vie le 18 mai 2013. L’an passé, plus de 3000 personnes ont participé au marathon.

«Ils m’ont sauvé!», rappelle l’homme de 55 ans, portant une main à son cœur, nommant les ambulanciers, les pompiers, le personnel médical et ses neveux. Ce jour-là, les travaux de toiture de l’un d’eux ont été transformés en manœuvres de réanimation en catastrophe. Une histoire qui a fait le tour des casernes au Québec, dont des pompiers se plaisent maintenant à aller saluer le sympathique miraculé à son travail, tout comme bien des amis. «Un s’excuse tout le temps de m’avoir cassé six côtes», rigole-t-il, disant qu’il avait recommencé à jouer au badminton.

Deux ans d’attente pour un médecin

Fronçant soudain les sourcils, M. Bureau reconnait que son cœur fonctionne à 40 %, qu’il n’a pas de médecin de famille et que ses huit mois de convalescence ont été durs financièrement, car il avait droit à seulement 14 semaines de prestations de maladie de l’assurance-emploi. «Je suis codé priorité 2 et je suis sur une liste d’attente de deux ans pour obtenir un médecin de famille», s’inquiète-t-il.

D’ailleurs, un malaise l’a surpris au travail il y a trois semaines. «Je suis devenu faible et en sueur. J’ai fait une chute de pression», précise-t-il, indiquant s’être rendu à l’urgence de l’hôpital.

Mais son sourire habituel revient lorsqu’il parle de ses deux petits-fils et sa fille, pointant une photo sur son frigo. Il ajoute aussi qu’il chantera pour faire revivre le groupe musical Excalibur lors du 40e de l’école la Ruche, le 18 octobre prochain.