Projet de loi 10 : le CSSSM en meilleure posture que d’autres hôpitaux

FUSION. Le Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog (CSSSM) s’attend à moins d’impacts en Estrie que pour d’autres hôpitaux au Québec, en lien avec la réforme de la santé. C’est que la rationalisation de cadres était déjà bien amorcée dans la région.

En plus de départs à la retraite non remplacés, depuis moins d’un mois, le CSSSM avait aussi déjà fusionné son service de paye avec le CHUS à Sherbrooke. «Ça fonctionne très bien», note la directrice générale intérimaire du CSSSM, Sylvie Moreault. Elle rappelle que c’est surtout la région de Montréal qui sera affectée par près de 50 % des coupures de postes-cadres qui découlent du projet de loi 10, dans un bassin de population plus vaste.

Elle assure que les 74 points de services actuels en Estrie seront maintenus, tout comme en première ligne. La fusion des sept hôpitaux de la région viendrait plutôt mettre fin à plusieurs services qui se dédoublent, tels la prévention aux infections ou l’approvisionnement aux contrats.

Quant à la fusion entamée avec le CSSS de la MRC-de-Coaticook, elle se poursuit. Mais elle sera désuète si le projet de loi s’applique, ce qui n’est pas encore le cas.

Bloc opératoire plus efficace

Selon Mme Moreault, la réforme permettrait d’augmenter l’efficacité du bloc opératoire du CSSSM qui fonctionne actuellement à 53 %, faute de médecins désireux de venir opérer à Magog. Les fusions pourraient donc mieux répartir les activités et, par conséquent, les listes d’attente.

«On a des médecins qui viennent de Drummonville pour opérer», souligne-t-elle, sans craindre de surcharge de travail pour les administrateurs et gestionnaires.

De son côté, le président du conseil d’administration du CSSSM, Jacques Juby, mentionne que les fondations hospitalières demeurent intactes. «Le projet de loi ne contient aucune obligation de fusion à ce niveau», dit-il.

Inconnu

Au CSSSM, il est difficile pour l’instant de chiffrer combien de postes pourraient être coupés, sans compter la disparition de l’Agence de la santé. Mme Moreault qui, elle-même verra son poste aboli, tient à mentionner que beaucoup de départs à la retraite et volontaires faciliteront la tâche. Des détails restent encore à parvenir aux établissements sous peu. Elle rappelle qu’avant l’adoption du projet de loi, il y aura des consultations.