Solidaires envers ceux qui vivent dans la misère

ESPOIR. La lutte à la pauvreté est l’affaire de toute une société, si bien que la population est invitée au rassemblement annuel pour le refus de la misère le l6 octobre prochain, au Centre communautaire de Magog.

Organisée à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, cette activité vise avant tout à reconnaître le courage et la détermination de ceux et celles qui arrivent à peine à joindre les deux bouts. Une réalité encore trop présente, selon le Comité de lutte à la pauvreté, qui brandit de nouvelles statistiques pour justifier ses dires.

«Concernant l’emploi, on parle du quart des hommes et du tiers des femmes de la région qui ne travaillent pas, ce qui est un sérieux indice de pauvreté et d’appauvrissement, affirme Richard Caron. Il y a aussi la pauvreté monoparentale qui touche 12,5 % des familles de la MRC. Elle est particulièrement présente dans le secteur Est (19,2 %) et Centre (23,5 %) de Magog, des quartiers qui ont été durement éprouvés par la fermeture d’usines par le passé.»

Les difficultés de logement pour les personnes à faible revenu sont aussi bien réelles, tant dans la ville-centre que dans les municipalités de Mansonville et Stanstead. Plus du tiers des locataires (37,8 %) consacrent 30 % et plus de leurs revenus bruts pour se payer un toit. Une statistique qui grimpe jusqu’à 50 % lorsqu’on regroupe les propriétaires et locataires vivant seuls dans la région.

«Se nourrir, se vêtir et se loger sont des droits humains de base qui sont parfois un défi dans notre société d’abondance, soutient Daniel Joyal, qui est également membre du Comité. Il est inacceptable que certaines personnes doivent faire le choix de couper dans un de ces besoins pour survivre. Le salaire minimum de 10,35 $ est insuffisant pour sortir de ce cercle vicieux, même en faisant 40 heures par semaine.»

En ce qui a trait à la soirée du 16 octobre, elle débutera par un rassemblement devant le Centre communautaire (95, rue Merry Nord), suivi d’un souper concocté par les bénévoles des Cuisines collectives «Bouchée double». Le tout sera agrémenté par des capsules théâtrales ainsi que des témoignages par des organismes, qui partageront de belles histoires empreintes d’espoir.

Pour réserver l’une des 120 places disponibles à la salle Ovila-Bergeron, il suffit de composer le 819 868-0302. L’activité est gratuite, mais les contributions volontaires seront les bienvenues.