Une renaissance de 3,5 M $ pour la maison Merry

HISTOIRE. Raconter le passé avec la technologie d’aujourd’hui, voilà l’idée au cœur du projet de mise en valeur de la maison Merry estimé à 3,5 M $, qui a été dévoilé ce matin (18 septembre) par la Ville de Magog.

La plus ancienne maison du Magog urbain deviendra rien de moins qu’un nouvel attrait touristique dans la région, à en croire les propos de la mairesse Vicki May Hamm et de la présidente de la Commission de la culture, Diane Pelletier. Pour ce faire, l’endroit subira une cure de rajeunissement, mais tout en préservant le cachet patrimonial dont il revêt.

La partie avant de la maison datant de 1821, qui est visible à partir de la rue Merry Nord, sera restaurée. Ainsi, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, on retrouvera le cachet de l’époque et même des objets qui étaient autrefois utilisés par les occupants des lieux. Dans cette partie, on retrouvera une véranda, un boudoir, un bureau, une salle à manger ainsi qu’un salon. «On souhaite que les gens prennent possession des lieux. Par exemple, il sera possible de s’assoir au bureau de monsieur Merry et même consulter son journal. On souhaite que cette maison devienne un lieu de mémoire citoyen qui mettra en valeur l’histoire locale et régionale», affirme Mme Pelletier.

Ensuite, l’aile secondaire et les annexes du bâtiment actuel, construites en 1956 à la suite d’un incendie, seront démolies pour faire place à un nouveau bâtiment dont la volumétrie et la matérialité respecteront le bâti historique. Entre les murs, il y aura un foyer central consacré à l’accueil, la billetterie, la boutique et un bureau d’information touristique, ainsi qu’une salle polyvalente pour promouvoir la culture. Cette dernière pourrait servir pour la tenue d’événements ou pour présenter des expositions en lien avec le thème de l’histoire.

«Avec l’utilisation de la technologie, nous proposerons un concept vivant, jeune et dynamique, voire unique et novateur, qui permettra de créer un sentiment d’appartenance et d’attirer des visiteurs», s’exclame Mme Hamm. Ces outils technologiques se traduiront notamment par l’utilisation de tablettes numériques, des applications mobiles, des productions audiovisuelles et même de tableaux parlants.

Finalement, la cour intérieure sera utilisée pour des activités d’animation, particulièrement en archéologie où des fouilles publiques se tiendront chaque été. D’ailleurs, plusieurs objets découverts sur le terrain seront exposés sur place, de même que ceux provenant de la collection du défunt Jacques Boisvert, créateur de la légende du monstre Memphré.

Des travaux estimés dans leur ensemble à 3,5 M $, dont un million sera versé par la Municipalité. Pour combler le manque à gagner, Magog entend faire des demandes auprès de divers programmes gouvernementaux. De plus, elle sollicitera les dons du grand public dès 2015 dans le cadre d’une grande collecte visant à recueillir un million de dollars.

Les revenus autonomes seront ceux provenant de la boutique, de la billetterie avec un tarif d’entrée moyen de 4 $, les programmes d’emploi et les commandites. Sans cibler de date précise, les responsables s’attendent à ce que le véritable chantier débute en 2016, pour une ouverture en 2017.

Rappelons que la maison Merry, dont le site a été au cœur du développement de Magog à la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, a été acquise par la Ville en 2008 au coût de 1,2 M $.