Le flyboard : un sport émergent qui attire les curieux

NAUTISME. Peut-être avez-vous déjà aperçu sur le lac Memphrémagog ou tout autre lac en Estrie quelqu’un voler au-dessus de l’eau avec pour seul lien un long boyau relié à une motomarine? Ce tout nouveau sport extrême qui vient de faire son apparition cet été sur nos lacs se nomme «flyboard».

Par François Bouchard

Le jeune et dynamique Hugo Regnier est l’heureux propriétaire de Flyboard Memphrémagog depuis seulement quelques mois. Il est d’ailleurs le seul dans la région à offrir une telle activité. Alors afin de faire connaître ce nouveau sport au plus grand nombre de gens possible, il n’hésite pas à se déplacer pour des fêtes ou des réservations de groupe. «On se promène de lac en lac avec le Sea-Doo et l’équipement nécessaire, et les gens n’ont plus qu’à s’amuser», détaille-t-il.

Mais qu’est-ce que le «flyboard» au juste? Il s’agit d’un sport inventé en France en 2011 et qui a atteint le Québec l’an dernier. Son principe est bien simple. Une motomarine conduite par un instructeur qualifié est reliée, grâce à un boyau de 60 pieds semblable à celui qu’utilisent les pompiers, à une planche munie de deux sorties d’eau sur laquelle le «flyboarder» défie la gravité au-dessus des eaux.

Le «flyboarder» fait toujours une forte impression, car plusieurs curieux s’amassent souvent autour de lui pour observer les acrobaties qu’il est possible de réaliser dans les airs avec l’aide de la propulsion de la motomarine. «Ce sport s’apprend en seulement quelques minutes et ne nécessite pas d’être en bonne forme physique», confie le jeune entrepreneur passionné.

Pour en avoir fait l’essai, je dois avouer qu’il est plutôt aisé de se retrouver au-dessus des eaux à voler. Toutefois, j’ajouterais qu’il est primordial d’avoir une certaine habileté dans l’eau, puisque le fait de se retrouver soulevé dans les airs puis envoyé à l’eau peut impressionner le néophyte. Il ne faut pas non plus craindre les courbatures pouvant survenir le lendemain. Mais si l’eau est votre deuxième élément, il n’y a aucune raison d’hésiter.

Pour ce qui est de la fréquentation cet été, plus de 200 personnes en ont fait l’essai, et M. Regnier espère bien que ce nombre doublera d’ici la fin de la saison. Certains forfaits de groupe sont disponibles afin de réduire les frais, car la pratique de ce sport demeure en effet onéreux due au coût de l’équipement. Cependant, la sensation que vous ressentirez une fois dans les airs ne vous fera aucunement regretter votre investissement; ce n’est pas tous les jours que des jets d’eau sortent sous nos bottes pour nous amener où bon nous semble.