Des gens d’ici nous surprennent positivement : travail et persévérance

Les journaux, la télévision et la radio nous parlent rarement des gens qui nous impressionnent.

Vincent Vallières a gagné la chanson de l’année en 2011 pour «On va s’aimer encore»; ça semblait tellement facile pour lui. Il était chanceux d’avoir écrit une telle chanson. La chance n’a pas un grand rôle dans ce genre de succès. Depuis 1996 que Vincent Vallières écrit et chante. Pendant 15 ans il travaille constamment à écrire et chanter ses chansons. Puis tout à coup, arrive cet immense succès. Il devient une grande vedette; talent bien sûr, mais travail et surtout persévérance sont les principales raisons de ce succès.

Nous avons à Magog deux frères qui par leur travail et leur persévérance ont atteint la Ligue nationale de football, soit Nicolas (24 ans) et Mathieu (26 ans) Boulay. Nicolas et Mathieu ont tous les deux fait leurs études aux États-Unis pendant qu’ils pratiquaient leur sport favori, soit le football pour Nicolas et le golf pour Mathieu. C’est à l’Université Bishop’s que Mathieu s’est mis également au football.

De par son poids et sa grandeur, il était peu probable que Nicolas atteigne le haut niveau du football professionnel. Sa détermination, sa force et son énergie lui ont permis d’atteindre un poste pour les Alouettes de Montréal. À l’université, c’était 25 heures par semaine d’entraînement plus ses études. S’il est chanceux d’avoir atteint son but, c’est par son travail et sa persévérance.

Quant à Mathieu, entre 13 ans et 19 ans, il se taille une place enviable au golf sur le circuit junior américain. À 19 ans, Mathieu se retrouve à l’Université Bishop’s où il s’adonne au football où très vite par sa force, sa grandeur et sa forme physique, il attire l’attention des équipes professionnelles. Des heures innombrables à s’entraîner, à y croire et à visualiser une place au sein d’une équipe professionnelle, il se retrouve aujourd’hui au sein des Eskimos d’Edmonton. S’il est chanceux d’avoir atteint son but, c’est par son travail et sa persévérance.

Marie-Claude Felton, quel chemin extraordinaire! Marie-Claude est la fille de Louise et André Felton. En 6e année, elle participe à un échange d’élèves avec l’Ontario pour y parfaire son anglais. Un voyage en Guadeloupe avec un orchestre de la classe est possible; elle apprend la clarinette et est choisie pour le voyage. Elle obtient 100% en histoire lors de l’examen du Ministère à la fin de son secondaire.

Par la suite, c’est un passage au Séminaire de Sherbrooke où le Séminaire souligna son apport exceptionnel à challenger positivement les professeurs.

L’archéologie l’intéresse et elle s’inscrit à une fouille archéologique au bord du lac Huron. Elle se rend compte que ce qui l’intéresse le plus c’est plutôt l’historique de l’objet trouvé. Elle se retrouve alors en histoire à McGill et y reçoit son bac après 4 ans.

Puis, elle ira à l’Université Laval pour faire une maîtrise en histoire et, pendant 4 mois, elle se rendra à Aix-en-Provence, en France, où elle fit une recherche dans les archives municipales des années 1500. Elle revint au Québec avec un A+ pour son mémoire. Elle a donc sa maîtrise.

La suite logique est le doctorat; elle choisit alors l’Université du Québec à Montréal en cotutelle avec la France où elle réussit à convaincre Roger Chartier, éminent historien français, d’accepter d’être son directeur de thèse de doctorat. Elle passe deux ans et demi à Paris travaillant huit à dix heures par jour, cinq ou six jours semaines. Elle obtint son doctorat avec très haute distinction d’un jury de 4 juges québécois et 4 juges français.

Par la suite, Marie-Claude fit un postdoctorat à l’Université de Harvard et un autre de retour à McGill. Puis elle se retrouve trois mois à l’Université de Oxford en Angleterre. Dans «ses temps libres» elle a donné des conférences à New York, Albuquerque, Paris, Londres, Venise, Oxford, Anvers, Louvain, Montréal, Boston, Washington et autres. Présentement, Marie Claude est en Angleterre pour continuer certaines recherches et y donner des conférences. Elle sera de retour à Magog en fin juillet 2014.

On lui dit souvent qu’elle est chanceuse; il n y a aucune chance sans son parcours. Tout découle du travail et d’une persévérance à toute épreuve.

Non, Marie-Claude n’est pas dans la cinquantaine. Elle n’a que 33 ans. Bravo aussi à tous les parents.

 

Me Laurent Pelletier

Avocat à la retraite

laurent@laupel.com