La Maison Soleil devient réalité à Canton de Potton

ACCÈS LOGIS. Offrir un milieu de vie permanent à quatre adultes ayant une déficience intellectuelle, voilà le mandat de la Maison Soleil, un projet qui sera bientôt concrétisé au cœur du Canton de Potton.

Après huit années de démarches et de travail acharné, les citoyens et artisans du projet peuvent dormir en paix. La première pelletée de terre a été officiellement effectuée ce vendredi 23 mai, et les travaux de l’imposante résidence sont même passablement avancés.

L’édifice est situé sur la rue Neil-Armstrong, à un jet de pierre de la rue Principale et de la Grange Ronde.

L’entrée des quatre locataires, âgés entre 30 et 58 ans, devrait se faire en septembre 2014.

Par l’entremise de son programme AccèsLogis Québec, la Société d’habitation du Québec (SHQ) y investit plus de 309 000 $, sur un budget total de 651 000 $.

Plusieurs autres partenaires contribuent également à l’aventure, dont la Municipalité du Canton de Potton et l’organisme Le Support (Fondation de la déficience intellectuelle), qui octroient chacun une somme de 50 000 $, ainsi que le CLD de la MRC de Memphrémagog, qui offre un montant de 25 000 $.

La SHQ garantira aussi un prêt hypothécaire de 185 000 $, afin de compléter le financement.

Des parents soulagés

On pouvait sentir beaucoup d’émotion et un certain soulagement chez les parents ayant participé à l’accomplissement de la Maison Soleil.

Lui-même père d’une fille de 30 ans qui doit se déplacer en fauteuil roulant, Stanley Lake croit avoir trouvé le milieu de vie idéal pour son enfant. «Quand on est parent d’un enfant handicapé, on se demande toujours «si je meurs demain, qu’est-ce qui va lui arriver»?. Aujourd’hui, j’ai la réponse à ma question. Je sais qu’elle s’en va demeurer dans «sa» maison» et qu’elle aura la chance de continuer à vivre dans son milieu, fait valoir M. Lake, qui agit comme président du conseil d’administration de la Maison Soleil.

«Quand un enfant vit dans une famille d’accueil, il est susceptible de devoir déménager après quelques années. Avec notre projet, nous savons que les résidents vont toujours demeurer au même endroit, même s’il y a des changements au niveau du personnel accompagnateur», ajoute M. Lake.