Explosion mortelle chez BRP: la CSST identifie des lacunes

Des lacunes dans les modifications d’un système de distribution d’essence sont parmi les causes à l’origine de l’accident de travail qui a coûté la vie au Magogois Sébastien Tardif.

La Commission de la santé et de la sécurité du travail a rendu public les conclusions de son enquête en lien avec ce tragique événement survenu le 9 novembre 2012, chez Bombardiers Produits Récréatifs (BRP) de Valcourt.

D’une part, la gestion des modifications liées au jumelage de canalisations d’essence a été jugée déficiente puisqu’aucun ingénieur n’a été consulté. D’autre part, cette modification déficiente, combinée à un filtre à essence désalignée avec son support, a causé une fuite d’essence importante. Sous l’effet de la chaleur, le carburant a pris de l’expansion et occasionné une augmentation de la pression exercée sur le filtre.

Finalement, un arc électrique a provoqué l’allumage et l’explosion des vapeurs d’essence.

En plus d’exiger de l’employeur l’obtention d’une attestation de conformité de ses installations à Valcourt et à Sherbrooke, la CSST réclame l’élaboration d’une méthode d’intervention sécuritaire pour les agents de sécurité lors d’un signalement de la présence ou d’une fuite d’un produit inflammable.

Rappelons que peu avant l’explosion, Sébastien Tardif et un agent de sécurité ont constaté une odeur inhabituelle d’essence provenant d’un atelier d’instrumentation. Ils ont entrepris leur recherche en ouvrant la porte de garage qui donnait accès à l’atelier en question. Au moment de l’ouverture de la porte, une explosion a projeté les deux travailleurs au sol. Ils ont été grièvement blessés et le décès de M. Tardif a été constaté le lendemain. Le père de famille était âgé de 38 ans.