L’ERM Estrie bien en selle pour combattre la criminalité

L’incertitude qui planait autour de l’avenir de l’Escouade régionale mixte (ERM) de l’Estrie s’est dissipée ce matin (24 janvier) avec l’annonce par la Sûreté du Québec (SQ) et des corps policiers municipaux de la poursuite de leur collaboration en matière de lutte à la criminalité.

Le commandant du district de l’Estrie de la SQ, l’inspecteur Sylvain Caron, a d’abord tenu à rectifier certains faits qui ont circulé dans les médias au cours des derniers mois. Malgré la fin du financement du gouvernement fédéral en mars dernier, l’ERM de l’Estrie a toujours poursuivi son travail sur le terrain. «L’ERM n’a jamais cessé ses activités comme certains l’ont laissé croire. Au contraire, elle a toujours fonctionné et maintenu ses effectifs dans la région grâce à la contribution des organisations policières», soutient M. Caron.

Pour assurer la pérennité de cette escouade regroupant des enquêteurs des services de police de Memphrémagog, Granby, Sherbrooke et de Bromont ainsi que de la SQ et de la GRC, certains changements ont dû être apportés. En plus de redéfinir l’organigramme en fusionnant en une seule entité les ERM de l’Estrie spécialisées dans la drogue, les motards et les gangs de rue, l’Escouade ne se penchera plus uniquement sur le crime organisé. Des efforts seront également déployés pour enrayer des problématiques qui sont propres à la région estrienne, comme les introductions par effraction qui font partie des crimes récurrents.

«Le plus grand avantage de l’ERM est de combattre la criminalité au niveau régional et non pas seulement par municipalité, explique le directeur de la Régie de police de Memphrémagog, Guy Roy. Généralement, un réseau de trafiquants de drogue, par exemple, sévit dans plusieurs municipalités en même temps. De là l’importance d’une collaboration entre les corps policiers dans le partage des ressources et de l’information.»

Au sujet du financement, la majeure partie du budget provient du ministère de la Sécurité publique du Québec. De plus, une entente a été conclue avec Revenu Québec qui permettra de financer les huit Escouades régionales mixtes du Québec à même les biens saisis lors de perquisitions. «On va profiter des revenus des criminels pour être mesure de maintenir les policiers et travailler contre eux, explique le directeur du Service de police de Sherbrooke, Gaétan Labbé. Ils vont nous aider en quelque sorte à procéder à leur arrestation et ça, c’est intéressant.»