Vol dans l’espace retardé pour Philippe Bergeron

La découverte de l’espace devra attendre pour le Magogois Philippe Bergeron qui n’a pas été en mesure d’effectuer un vol suborbital comme prévu en décembre dernier.

Celui qui était en voie de devenir le premier Canadien à effectuer un vol suborbital, qui l’aurait transporté jusqu’à une altitude de 62 km, se doutait fort bien que des retards étaient à prévoir. «Ces délais ne sont pas dus à des problèmes de technologie, mais bien en raison de l’administration fédérale américaine de l’aviation (FFA) qui n’a toujours pas donné son feu vert, affirme M. Bergeron. Il y a tellement de travail, d’argent et de personnes impliquées dans ce projet que la FFA ne peut se permettre la moindre erreur. Donc, elle veut s’assurer que tout soit en règle. Mais honnêtement, je dois dire que ça commence à être long.»

Dans le meilleur des scénarios, l’homme d’affaires espère prendre place à bord de la navette spatiale Lynx Mark I d’ici les six à huit prochains mois. «Je m’attends à décoller davantage vers la fin de 2014 et peut-être même au début 2015», ajoute-t-il.

Depuis que son agence de voyages Uniktour, dont il en est le président fondateur, a signé un accord de distribution exclusive des vols suborbitaux au Québec avec le constructeur Xcor Aerospace et la ligne aérienne spatiale Space Expedition Corporation (SXC), quelques clients ont déjà acheté leur billet. Le prix est de 95 000 $ pour un vol d’une durée de 45 minutes, dont plus de trois minutes se passeront en apesanteur.

«Je ne veux pas dire combien de voyages ont été vendus, mais nous avons quelques réservations et ce sont en majorité des Québécois. Je crois que la demande va être plus forte dès que le premier vol sera effectué. Ceux qui réservent en ce moment et qui acceptent de mettre l’argent dans un compte en fiducie, c’est qu’ils veulent vraiment faire partie des premiers», ajoute M. Bergeron, qui sera la 15e personne à s’envoler du «spaceport» situé dans le désert Mohave de la Californie.