Électrocution mortelle: une méthode de travail dangereuse en cause

Une méthode de travail déficiente est à l’origine du décès tragique de l’électricien Philippe Picard, le 26 février dernier, mort électrocuté lors de travaux effectués à Sainte-Catherine-de-Hatley.

Selon le rapport d’enquête de la Commission de santé et sécurité au travail (CSST), l’homme de 32 ans a connu une fin horrible après avoir touché une ligne électrique aérienne qu’il croyait hors tension pour permettre le passage d’un camion-nacelle sous celle-ci.

La victime venait d’exécuter des travaux pour remplacer une ligne aérienne par une ligne électrique souterraine. Une fois cette dernière en service, le travailleur a considéré que la ligne électrique aérienne était hors danger. C’est à ce moment qu’il a soulevé les conducteurs non isolés avec ses mains, une décision qui lui a été fatale. Des manœuvres de réanimation ont été tentées sur place, mais son décès a été constaté à l’hôpital.

La CSST blâme l’employeur de M. Picard, soit le Services électriques Larochelle, estimant que l’entreprise a agi de manière à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs. Pour ce manquement, un constat d’infraction a été livré dont le montant exact n’a pas été dévoilé. Cependant, pour ce type d’infraction, l’amende varie de 15 698 $ à 62 790 $ pour une première offense et de 31 395 $ à 156 976 $ en cas de récidive.

Rappelons qu’entre 2008 et 2012 au Québec, pas moins de 985 accidents d’origine électrique ont été recensés et au total, 19 travailleurs ont perdu la vie dans de telles circonstances.