Richard Lemay lorgne la mairie de Magog

L’homme d’affaires magogois, Richard Lemay, s’intéresse à la mairie de Magog et songe à créer un parti politique à l’hôtel de ville.

M. Lemay prend régulièrement la parole au conseil municipal pour vilipender les décisions prises par les élus magogois. La dette galopante, qui atteint 63 M $, est son principal cheval de bataille. «On s’en va directement à la faillite si la dette continue d’augmenter», insiste-t-il.

On savait déjà qu’il lorgnait le poste de conseiller municipal, mais la fonction de premier magistrat l’intéresse aujourd’hui à seulement huit mois des élections municipales. «On réfléchit actuellement en groupe et je pense à me présenter à la mairie si j’ai une équipe de dix candidats avec moi. On pourrait même former un parti politique», laisse-t-il entendre sans vouloir dévoiler l’identité de ses partenaires.

Richard Lemay peste aussi contre les qualités de gestionnaires des élus actuels. «Tout le monde a de bonnes intentions, mais les connaissances ne sont pas toujours présentes pour administrer des millions de dollars», ajoute-t-il.

Cet homme de 64 ans est un gestionnaire du milieu de la construction et de l’immobilier depuis plusieurs années. Sur la scène locale, il s’est impliqué dans le comité de défusion du Canton de Magog aux côtés de Vicki May Hamm, qui pourrait maintenant l’affronter dans une course à la mairie.

La mairesse n’apprécie pas le style de son possible adversaire

La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, ne voit aucun problème à faire une campagne électorale contre 2, 3 ou 4 personnes.

Cependant, elle n’apprécie pas le côté négatif et revendicateur de Richard Lemay. «Il a toujours une façon "bulldozer» pour tout casser, et ce, en manquant souvent de respect. Il préfère la démolition et n’apporte aucune solution. Je ne pense pas que la population souhaite un élu ayant adopté ce style», commente-t-elle.

Mme Hamm déplore les propos négatifs véhiculés par M. Lemay sur la place publique, ce qui nuirait considérablement au travail des élus. «Il n’accepte aucun compromis, une qualité pourtant essentielle en politique», observe-t-elle.