Southière-sur-le-Lac veut conserver ses bonnes relations avec ses voisins

L’Association des propriétaires de Southière-sur-le-Lac (APS) assure vouloir conserver de bonnes relations avec ses voisins, qui devront cependant contribuer financièrement pour profiter entièrement de sa plage privée.

La direction de ce regroupement de propriétaires réagit de cette façon à un jugement de la Cour supérieure du 23 janvier dernier, qui autorisait plus de 300 propriétaires à jouir de ces installations privées traditionnellement réservées aux membres de la plage Southière.

Le président de Southière-sur-le-Lac, Michel Lamontagne, rappelle que son groupe a toujours respecté ses obligations légales. «Le droit de passage sur les propriétés de l’APS riveraines du lac Memphrémagog, et qui apparaît dans les titres de propriété de nos voisins, a toujours été reconnu depuis l’acquisition par l’APS de ces propriétés. En 35 ans, à notre connaissance, personne n’a jamais porté plainte pour s’être fait refuser son droit de passage», mentionne-t-il.

Selon ce groupe, le lac lui-même et une portion de la grève sont publics et accessibles à tous, en autant qu’on s’y rende en respectant la propriété privée. Cette grève représente en quelque sorte l’espace d’environ un mètre situé entre l’eau et la bande riveraine.

L’APS rappelle cependant que ces lots ont été acquis à grands frais il y a plus de 35 ans. Ces propriétés, qui ont bénéficié d’importantes améliorations au fil des ans, incluent deux grands parcs riverains, deux boisés, trois terrains de tennis, une patinoire, un centre communautaire et quelques petits bâtiments.

M. Lamontagne précise que ce sont les membres de l’APS qui assurent les dépenses d’entretien en payant une cotisation annuelle. La part sociale représente, quant à elle, une portion de ces dépenses en immobilisation ou de remplacement d’actifs faites au cours des 35 dernières années sur toutes ses propriétés.

«Ce n’est pas vraiment une surprise de constater que tant de personnes veulent profiter de la plage Southière. Elles devront cependant, pour profiter des actifs de l’APS, adhérer aux valeurs qui animent cette communauté et surtout reconnaître la valeur du travail de leurs prédécesseurs comme membres de l’APS depuis 35 ans, en devenant membres en règle et en participants aux dépenses», prévient M. Lamontagne.

Les administrateurs décideront d’ici trois semaines s’ils contestent ou non la décision du juge Gaétan Dumas.