Deux développements immobiliers préoccupent Saint-Étienne-de-Bolton

Deux développements résidentiels situés sur les monts Gauvin et Foster préoccupent le conseil municipal de Saint-Étienne-de-Bolton.

Un litige juridique est en cours au mont Foster où le promoteur réclame son droit acquis de construire à sa guise. Selon le maire de Saint-Étienne-de-Bolton, Pierre Patry, il pourrait le faire du côté de Bolton-Ouest, mais pas sur le versant situé dans la MRC de Memphrémagog. «Une immense cicatrice du côté de la montagne à Bolton-Ouest a ameuté la population. Il s’agit d’un exemple de route en devenir qu’on ne veut pas apercevoir chez nous, tout comme le lotissement de grands terrains souhaité par ce promoteur», insiste M. Patry.

Du côté du mont Gauvin, essentiellement situé à Saint-Étienne-de-Bolton, le dossier ne se retrouve pas devant les tribunaux, car il demeure au stade de négociations entre le promoteur et la Municipalité.

M. Patry croit à la bonne volonté du promoteur et du propriétaire pour respecter les nouveaux règlements municipaux sur cette vaste propriété d’environ 200 hectares. «On a eu une rencontre et je crois que le promoteur acceptera nos règles du jeu, même si cela ne semblait pas le cas au départ», signale-t-il.

Ce sont des randonneurs qui ont d’abord aperçu des piquets d’arpentage érigés selon les anciens règlements sur cette terre appartenant précédemment à l’homme d’affaires de Lac-Brome, Peter White.

Les élus ont alors rencontré le promoteur pour expliquer leur nouveau règlement protégeant davantage le couvert forestier de la montagne (80 % de forêt vs 20 % d’occupation).

Selon le maire Patry, les anciennes et les nouvelles normes autorisent environ le même nombre de maisons, mais elles sont tout simplement réparties de façon différente sur des terrains plus petits. L’objectif consiste à protéger l’environnement, les paysages et les sommets, à réduire l’érosion, à diminuer les coûts d’achat et d’entretien, et ce, tout en réduisant l’empreinte écologique des humains.

«Nous ne sommes pas contre le développement immobilier, mais on souhaite un meilleur encadrement. Les promoteurs préfèrent le modèle traditionnel de lotissement, incluant des terrains à vendre sur les sommets de montagne, mais nous croyons que les acheteurs urbains préféreront se construire à proximité d’une vaste aire protégée traversée par des sentiers pédestres. Ce sera même plus attrayant sur le plan commercial», poursuit M. Patry.

Selon La Voix de l’Est, le vaste terrain de 200 hectares au mont Gauvin appartient à une compagnie à numéro enregistrée en Alberta, propriété de deux actionnaires de Londres. Elle a été achetée des mains de Peter White en mars 2009 au coût de 265 000 $.