Orford: Michel Verville se ravise avec un projet de 22 M $

L’homme d’affaires Michel J. Verville a retiré sa proposition d’investir 32 M $ au Mont-Orford une semaine après l’avoir déposée, mais il est revenu à la charge avec un projet plus modeste de 22 M $ quelques jours plus tard.

Ce promoteur a défrayé les manchettes au cours des dernières semaines avec son intention de revamper la station touristique d’ici les cinq prochaines années. Il souhaitait également atteindre la rondelette somme de 90 M $ d’ici dix ans pour moderniser les installations du domaine skiable.

Le 16 février dernier, M. Verville a annoncé le retrait du Groupe Vicon au terme du conseil des maires de la MRC de Memphrémagog, qui se réunissait la veille. «Je me retire car je ne me sens pas bienvenue dans mon propre patelin. Je suis très déçu de retirer mes billes sans qu’on m’écoute attentivement», déplorait-il.

Le 20 février, le Groupe Vicon, président par M. Verville, se ravise et soumet un projet d’investissement de 22 M $, tout en démontrant toujours son intérêt à gérer la station de golf et de ski. Cette version plus modeste supprime l’amphithéâtre, réduit le nombre d’unités d’hébergement à 125 et abaisse le nombre d’étages du chalet-auberge à quatre. «Je me ravise, car on doit placer Orford au sommet des priorités, une montagne qui a besoin d’aide», insiste M. Verville.

Une tempête dans un verre d’eau

Le préfet de la MRC de Memphrémagog et président de la Corporation ski & Golf Orford, Jacques Demers, parle d’une tempête dans un verre d’eau et prend le retour de M. Verville avec un grain de sel. «Il s’agit de sa 3e ou 4e version finale et sa proposition comprend encore des éléments non autorisés dans le Parc Orford. Je me demande aussi pourquoi il informe les médias avant nous s’il promet de signer une entente de confidentialité pendant d’éventuelles négociations?», s’interroge M. Demers.

Ce dernier ne ferme cependant pas la porte à des investisseurs intéressés au Mont-Orford, mais il signale que ce dossier doit se travailler en équipe.

M. Demers s’interroge aussi sur les méthodes adoptées par M. Verville, qui lui reprochait de désinformer la population et qui clamait haut et fort que le Mont-Orford frôlait la faillite. «Je me demande sur quoi il se base pour affirmer ces propos. De plus, la station ne connaît peut-être pas sa meilleure saison, mais on travaille déjà sur la prochaine, signe qu’on n’est pas au bord du gouffre», tient-il à signaler.