La gravure, cet art intimiste

Même si plusieurs artistes considèrent la gravure comme un art intimiste, cela ne les a pas empêchés de se regrouper afin de prendre part au cinquième volet de «La gravure en Estrie».

L’exposition, présentée à la Galerie des artistes du Canton, rassemble quelque 16 graveurs, dont la doyenne Monique Voyer. Âgée de 81 ans, la dame n’en est pas à sa première sortie dans le monde culturel. «J’ai participé à de nombreux événements. Les compter serait pratiquement impossible», raconte celle qui a exposé à Taïwan et en France.

 

Grâce à son expertise, plusieurs des graveurs se sont rués vers elle lors du vernissage pour avoir quelques conseils et avoir de ses nouvelles. «J’adore partager mon expérience, explique celle qui a enseigné l’art pendant 25 ans. Je trouve ça stimulant.»

 

Pour Mme Voyer, la gravure est un art intimiste, un peu comme l’est la musique de chambre. «On est seul dans son atelier, avec notre matériel et notre grosse presse. Comme je travaille souvent avec le procédé de l’eau forte (acide nitrique), je n’ai pas le droit à l’erreur. L’acide vient ronger le métal, ce qui donne l’aspect fini de la gravure.»

 

Outre les nombreuses œuvres exposées, une partie de l’événement est consacré à l’explication du procédé de la gravure. Dans la salle didactique, on retrouve de nombreuses presses et autres équipements servant à la création de cet art complexe.

 

L’exposition «La gravure en Estrie» est présentée jusqu’au 6 juin prochain. Elle met en vedette, notamment, Michel Dupont, Hélène Richard, Bernice Sorge, Chantal Lemay et Deborah Davis.