Memphrémagog est très active en protection de faune et flore

ENVIRONNEMENT. Avec en son cœur le lac Memphrémagog, source d’eau potable, ainsi que le Parc national du Mont-Orford, la MRC de Memphrémagog jouit d’un statut enviable de préservation. Néanmoins, une trentaine d’espèces animales se retrouvent quand même menacés en Estrie.

Créé en 1938, le Parc national du Mont-Orford a un mandat de conservation facilitant la protection d’espèces vulnérables ou menacées. Par exemple, depuis que des faucons pèlerins nichent sur le Pic-aux-Corbeaux (depuis 2008), les sentiers dans le secteur sont interdits d’accès du début juin au début août.

«À chaque année, il y a un ou deux fauconneaux qui prennent leur envol. On a un bon succès reproducteur», se réjouit Claudia Lascelles, responsable du service de la conservation et éducation au Parc national du Mont-Orford. L’espèce qui quitte la région l’automne a d’ailleurs un autre couple qui vient d’arriver, il y a deux semaines à peine, sur le Mont-Cathédrale, dans la partie désignée à faire partie de l’agrandissement du parc.

Dans sa mission de mise en valeur des lieux, la planification des activités s’effectue en fonction de la préservation. Ainsi, les espaces de camping au bord du lac Stukely seront complètement éliminés pour 2016, dans la boucle du Bouleau, afin de revégétaliser les berges. L’action n’est pas étrangère notamment à la protection de la salamandre pourpre, qui vit seulement dans une eau de grande qualité.

Zone protégée au centre-ville

Magog a acheté au centre de sa ville, un milieu humide riche en espèces à statut précaire, qui est devenu LAMRAC en 2011. Elle y a érigé un Centre d’interprétation et des sentiers qui ont attirés plus de 170 000 visiteurs en 2013. «On a, entre autres, des nichoirs pour canards, pour hirondelles noires ou bicolores, et des dortoirs à chauves-souris», informe Anaïs Renaud, coordonnatrice des services éducatifs à LAMRAC. L’endroit, qui offre d’ailleurs une exposition d’oiseaux menacés au Québec, obtient la collaboration d’autres organismes, dont Memphremagog Conservation.

«Toutes les variétés de chauves-souris sont menacées, ayant perdu près de 90 % de leur population dans la dernière décennie, s’inquiète le biologiste Clément Robidoux, de Corridor appalachien, parlant d’un problème planétaire. C’est à cause du syndrome du museau blanc (champignon).»

L’organisme compte parmi ses plus récentes actions, la réalisation d’une vaste aire protégée de 345 hectares à Saint-Étienne-de-Bolton, en janvier dernier. Transaction d’une valeur de 2,1 M $ avec Conservation de la nature Canada (CNC) et neuf partenaires financiers, dont Open Space Institute aux États-Unis (OSI). L’endroit est composé de la riche forêt naturelle des Montagnes-Vertes, avec plusieurs ruisseaux d’eau très claire, parsemés de milieux humides, agissant comme filtre. Un habitat idéal pour amphibiens, sans compter de nombreux oiseaux.

Dans Memphrémagog

Espèces menacées, vulnérables ou susceptibles de le devenir

Brochet maillé

Chauve-souris

Hirondelle bicolore

Hirondelle noire

Martinet ramoneur

Méné d’herbe

Paruline à ailes dorées

Petit blongios

Salamandre pourpre