L’incroyable parcours d’une battante

BASKET. Lara Pomerleau-Fontaine avoue avoir pleuré toutes les larmes de son corps lorsqu’on l’a assignée au programme de basket – son troisième choix – à son entrée au secondaire. Et pourtant, huit ans plus tard, c’est grâce à ce sport qu’elle s’apprête à faire son entrée sur le circuit universitaire, une étape que seulement trois ou quatre joueuses issues de l’école La Ruche ont réussi à atteindre au cours des 25 dernières années.

«Je n’avais même pas été choisie dans l’équipe de mini-basket de mon école primaire, alors je me voyais très mal être à temps plein dans cette concentration. Heureusement, j’ai pris ma vitesse de croisière à partir du 2e secondaire, et par la suite, j’ai toujours travaillé pour devenir meilleure d’année en année», explique la jeune femme de 20 ans, qui vient de terminer son stage collégial de trois ans avec les Cougars de Champlain.

À la fin du mois d’août, Lara Pomerleau-Fontaine entamera son baccalauréat en psychologie sportive à l’Université Laurentienne, une institution bilingue située à Sudbury, en Ontario.

En bonus, elle fera également partie de l’équipe féminine de basketball des Voyageurs, qui évolue dans le circuit universitaire ontarien.

Ceux qui connaissent la blonde magogoise depuis quelques années savent à quel point son cheminement fut une véritable course à obstacles. Le mot «détermination» apparait comme un euphémisme lorsque vient le temps de décrire son parcours.

Encore aujourd’hui, elle s’astreint à plusieurs heures d’entraînement par jour pour atteindre ses objectifs. «Ma fierté, c’est que j’ai travaillé fort pour arriver où j’en suis. S’il faut que je me lève à 5 heures du matin pour m’entraîner, je vais le faire sans problème», lance la jeune athlète, tout en mentionnant le support de son entourage.

Une perfectionniste

Déjà au secondaire, la jeune Lara s’adonnait à des séances de musculation pour être plus performante sur le terrain. «Je savais que je n’étais pas la plus vite, mais je voulais compenser par ma force. Je suis très perfectionniste dans tout ce que je fais», reconnaît celle qui évolue à la position d’ailier.

Motivée par les succès de Noémie Hamel-Petit, de deux ans son aînée, Lara Pomerleau-Fontaine avait pris en exemple celle qui est aujourd’hui une joueuse étoile avec les Gaiters de Bishop’s. «Quand j’étais en secondaire 3, Noémie avait été élue athlète de l’année à La Ruche, et elle avait ensuite joint les rangs des Cougars de Champlain au niveau collégial. Je voulais faire exactement comme elle et j’ai finalement réussi (athlète de l’année en 2013 et membre des Cougars pendant trois ans). En plus, j’ai eu la chance de jouer avec Noémie lors de ma première saison collégiale. Elle a été un modèle et un excellent capitaine», reconnaît l’athlète de 5’06".

Ce passage entre le secondaire et le collégial fut toutefois plus ardu que prévu pour la future joueuse de Champlain. «En raison de problèmes de santé à ma dernière année du secondaire, j’avais pris 15 lb. Ça tombait très mal, puisque je devais réussir un test de course très difficile pour être admise chez les Cougars. J’ai dû travailler fort pour perdre du poids et m’y reprendre à quelques reprises pour atteindre le standard de course à pied», avoue-t-elle.

Confinée à un rôle de réserviste à sa première saison collégiale, elle gagne ensuite un poste sur l’alignement partant dès sa deuxième saison. Puis, à sa troisième et dernière année, elle est l’une des rares joueuses à garder sa place alors que les Cougars passent de la division AA à la division AAA. «J’ai redoublé d’ardeur pour être choisie dans le AAA. Même si on s’est fait «ramasser» très souvent, ce fut une belle saison, parce qu’on s’est toujours tenu», fait valoir celle qui avait été élue capitaine de sa formation.

Titulaire d’une bourse couvrant plus de 50 % de ses frais académiques, Lara Pomerleau-Fontaine s’amène à l’Université Laurentienne avec toute la fougue et la détermination qui lui ont permis d’abattre les barrières.

Et puisque l’athlète est aussi une étudiante déterminée, ne soyez pas surpris si sa route académique se poursuit au-delà de l’Ontario. «Après avoir obtenu mon bac à Sudbury, j’aimerais entamer une maîtrise (toujours en psychologie sportive) à l’Université de San Diego afin d’être encore meilleure dans mon domaine», laisse-t-elle planer.