On pratiquera la médecine privée à Magog

La médecine aura bientôt deux vitesses à Magog. En effet, la Clinique médicale privée Le Migrateur, située près du secteur Quatre-Fourches, ouvrira ses portes ce mercredi (21 mars).

Pour cette préouverture, seulement quelques services seront offerts, comme ceux de la clinique de prélèvements sanguins, de vaccination et d’injection en tout genre. Ces soins, sur rendez-vous, seront prodigués par l’infirmière Caroline Nault, qui cumule plus de 17 années d’expérience dans le domaine, elle qui a travaillé à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal ainsi que dans la section pédiatrique du CHUS.

Bien évidemment, le projet mijoté par Bertrand Blanchet ne s’arrête pas là. Au cours du printemps, une première pelletée de terre sera effectuée pour démarrer la construction de la future clinique, à quelques pas de ses bureaux temporaires (2349, rue Principale Ouest). Lorsque complété, le nouveau bâtiment comptera une superficie de 18 000 pieds carrés et abritera aussi une pharmacie. Il sera la résidence de deux médecins généralistes, déjà embauchés. Une infirmière praticienne spécialisée de première ligne viendra aussi se joindre à l’équipe, après le congé de Pâques. Le but, bâtir des liens et une synergie entre chacun des professionnels de l’entreprise. «En plus des médecins et des infirmières, nous aurons un psychologue, un nutritionniste, un chiropraticien et un ostéopathe. Ils pourront référer leurs patients aux autres professionnels, s’ils le jugent opportun. La prise en charge est faite sous un seul et même toit», explique Bertrand Blanchet.

Le travail de rassembler cette équipe, c’est le boulot de la directrice générale de la Clinique médicale privée Le Migrateur, Louise Doucet. Cette ancienne représentante pharmaceutique admet que d’attirer ces professionnels vers le privé n’est pas une chose facile, contrairement à ce qu’on pourrait penser. «Il faut trouver la bonne structure, ce qui n’est pas évident, confie-t-elle. Une fois que c’est fait, on ressent un intérêt incroyable pour notre dynamique et la qualité de vie qu’un tel emploi peut amener.»

Ce type de clinique sera une première en Estrie. La médecine privée peut-elle vivre en cohabitation avec le système de santé public? «Tout à fait, croit Mme Doucet. Nous ne sommes pas en compétition. On travaille déjà en collaboration avec le CHUS, notamment pour l’analyse laboratoire. On espère aussi collaborer avec l’hôpital de Magog dans le futur. Notre travail pourrait désengorger les urgences du public. On fera même de la référence pour certains cas que nous pourrons traiter.»

Et qu’en est-il de l’intérêt des citoyens? «Depuis Noël, nous avons installé une pancarte à l’extérieur de nos bureaux temporaires. Déjà, plus de 300 clients se sont inscrits, autant des retraités que des jeunes familles. On veut que les rendez-vous se prennent et qu’il n’y ait pas d’attente. Si ça continue de grimper, nous procéderons à des embauches», confie Louise Doucet.

Pour bénéficier des services offerts par la Clinique médicale privée Le Migrateur, il faut s’abonner à un forfait annuel. Cependant, inutile d’être membre pour prendre rendez-vous à la clinique de prélèvements.