Une situation outrageuse au lac Lovering

Ville de Magog

Vicki May Hamm, mairesse

 

Nous vous écrivons au nom de l’Association amicale du Domaine du Lac Lovering qui compte plusieurs citoyens de la Ville de Magog.

Nous savons qu’un gîte situé au 34 rue de la Sterne opère illégalement, et ce, depuis de nombreuses années. En effet, lors de l’élaboration de ce projet en 2007, une demande d’amendement du Règlement de zonage pour autoriser un usage de «bed and breakfast» dans la zone V-18 avait été refusée.

Au début 2008, la Ville de Magog a demandé au CCU de considérer à nouveau la demande et d’effectuer des recommandations. Ainsi, suivant les recommandations du CCU et après une nouvelle analyse, le conseil municipal a maintenu sa décision de ne pas accepter de demande de modification du Règlement de zonage.

Malgré tout ce qui précède et malgré les différentes entrevues données par les propriétaires du gîte précité, à l’effet qu’ils étaient tout à fait conscients qu’ils opéraient de façon illégale, la Ville n’a absolument rien fait pour faire cesser cet usage dérogatoire.

Depuis, le gîte «Bijou dans la forêt» a étendu ses activités et offre maintenant cinq chambres en location. Le comble de l’ironie est que la Ville perçoit des taxes commerciales du gîte malgré que l’usage est non seulement contraire à la réglementation municipale, mais contraire aux décisions prises par le conseil municipal.

Curieusement, le gîte précité opère illégalement depuis 2008, sans opposition de la Ville de Magog.

À la suite de la réunion du conseil municipal du 17 décembre 2012, il nous est permis de croire que l’appui interne de certains membres de l’administration en place demeure la seule explication logique leur permettant d’opérer illégalement en toute quiétude et toute impunité.

Il nous semble qu’une telle situation dans le contexte politique actuel est outrageuse.

D’ailleurs, les interventions de la Ville de Magog ou ses représentants auprès des membres de l’Association sont encore plus déconcertantes.

La suggestion de modifier le zonage au bénéfice exclusif du gîte est particulièrement éloquente quant à l’acharnement de la Ville de laisser perdurer cet usage au bénéfice exclusif des propriétaires du gîte.

Un tel «spot zoning» permet aux amis de l’administration de n’avoir absolument aucune compétition. Il s’agit là d’une démarche qui ne peut s’expliquer que par un favoritisme intéressé et totalement inacceptable.

À l’évidence, le conseil municipal de la Ville de Magog ne peut relancer ce débat sans perdre toute crédibilité et démontrer clairement un droit à un traitement de faveur en retour d’une implication politique, communément appelé un retour d’ascenseur.

D’ailleurs, notre demande est appuyée d’une importante pétition signée par les membres de l’Association Amicale du Domaine du Lac Lovering de même que des propriétaires non-membres.

Ainsi, à titre de membres du conseil municipal en charge de protéger et de voir à l’intérêt de ses citoyens, il nous semble qu’une prépondérance doit être accordée non seulement au respect des règlements municipaux, mais également à la volonté générale.

 

Nous osons croire que les propriétaires du gîte précité ne seront pas encore une fois favorisés par l’inertie du conseil municipal de la Ville de Magog et que ce conseil prendra ses responsabilités au sérieux pour maintenir la position déjà prise en 2007 et en 2008.

Vous comprendrez que la tolérance d’une telle situation par la Ville de Magog pendant toutes ces années est particulièrement questionnable.

Le suivi d’une plainte déposée au nom de l’Association en octobre 2007 est tombé dans l’oubli.

Une nouvelle plainte (# 1679) déposée le 14 février 2013 par un membre de l’Association amicale du domaine du Lac Lovering n’a connu aucune réponse ni dénouement depuis.

Ce manquement de la Ville de Magog à ses obligations et ses responsabilités ajoute à l’étonnement de tout ce qui précède.

En tenant compte des règlements municipaux en vigueur, nous osons croire que la présente sera considérée avec le sérieux qu’elle mérite et que le conseil municipal saura réfléchir sur cette question et prendre position contre le projet de règlement le 6 mai prochain en fonction des intérêts de la collectivité et non en fonction de l’intérêt partisan et intéressé des promoteurs d’un projet commercial illégal.

Dans l’intervalle, veuillez agréer, chers membres du conseil, l’expression de nos sentiments distingués.

 

Association amicale du Domaine du lac Lovering

Rolland Couture (président), Lorraine Brunet, Jean-Guy Landry, Claire Pérusse, Richard Campeau, Jacques Lanteigne