Un premier album pour Catherine Servedio

MUSIQUE. La chanteuse Catherine Servedio a lancé son album en mars dernier avec l’aide du producteur Jean-Pierre Clairoux au Studio 205 d’Eastman. On y retrouve des airs pop électriques et contemporains enveloppés d’une ambiance atmosphérique et séduisante.

Qui est Catherine Servedio?

Je suis une artiste multidisciplinaire aimant entre autres la musique et la peinture. J’ai commencé à jouer du piano classique à l’âge de sept ans. Mon père avait un groupe de musique quand j’étais jeune et la batterie était toujours dans la maison. La musique qu’il écoutait m’a beaucoup influencée; les Beatles, la musique italienne, le jazz. Il avait aussi un piano-bar quand j’avais environ douze ans, alors c’est là que j’ai eu la piqûre. J’ai tout exploré, jusqu’au punk et le disco punk.

Depuis quand chantez-vous?

Ça remonte à loin! Dans tous les partys familiaux, j’avais toujours mon petit micro et je chantais sur la table de la cuisine. Adolescente, j’ai eu des bands de garage, mais j’étais meilleure seule dans ma bulle à composer. Sur l’album d’ailleurs, il y a de vieilles compositions que j’ai reprises en y ajoutant mes connaissances acquises au fil des années.

Quelle est l’histoire derrière cet album?

À une certaine époque, j’étais serveuse au Cabaret Eastman. Mike Girard, qui a réalisé l’album, m’a entendue chanter au karaoké et a parlé de moi à Jean-Pierre Clairoux. Il a ensuite écouté mon single que j’ai fait il y a trois ans puis m’a demandé si je désirais qu’il fasse une demande de subvention. Il ouvrait son propre studio d’enregistrement et voulait que je sois dans ses projets. Beaucoup plus tard, il m’a appelé pour me dire que j’avais obtenu la subvention du gouvernement. Je n’y croyais pas. J’y ai cru une fois l’album terminé.

Quelles sont les teintes de l’album?

J’avais beaucoup de maquettes que l’on a retravaillées pour y ajouter de la couleur, car elles étaient pas mal éclectiques. Je me suis beaucoup inspirée de la musique de film. Je ne voulais pas de chansons prémoulées. Je voulais que les gens aient l’impression d’écouter un film et qu’ils aient leurs propres images. On y retrouve des influences des années 1960 et 1970.

Avez-vous une chanson préférée sur l’album?

«Rêve si réel», je l’aime beaucoup. «Scène de bateau», je la trouve sublime avec le violoncelle et son style épuré. «Les papillons blancs» est un clin d’œil à mes racines italiennes.

Y aura-t-il une suite?

J’ai beaucoup de matériel en banque déjà. Parfois c’est un peu plus classique, d’autres fois c’est un peu plus grunge. Mais la suite logique pour le moment serait de faire des spectacles. Je veux en monter un où les gens vivent une expérience grâce à la mise en scène. Nous travaillons présentement à son organisation alors c’est à suivre.