Vernissage-hommage à Jeannine Blais

RECONAISSANCE. Le vernissage de l’exposition Coups de cœur de Jeannine Blais a été une occasion de rendre hommage à la pionnière de l’art naïf québécois, décédée récemment. Des proches et artistes ont exprimé leur reconnaissance, émus d’être entourés de ses œuvres préférées.

Par Maryse Mathieu

L’événement au Centre d’arts visuels de Magog, jeudi soir, a créé un sentiment de proximité avec Mme Blais qui était fort appréciée et reconnue internationalement. Même si la dame de 85 ans est décédée le 1er mars dernier, son héritage artistique ne s’effacera jamais.

«La Galerie Jeannine Blais (à North Hatley) a une très bonne réputation grâce à elle, témoigne sa fille, Mireille, qui prend la relève. Elle a aidé beaucoup d’artistes, leur faisait de la publicité, aidait à leur trouver d’autres galeries d’arts, à élargir le marché, elle faisait de l’édition de livres et calendriers. Elle a collaboré avec des scènes culturelles et musées et ce, toujours pour promouvoir la diffusion des artistes.»

La défunte qui a également été cofondatrice du Musée des beaux-arts de Sherbrooke, a été chaleureusement remerciée de son dévouement pour l’art visuel, entre autres, par le tout premier directeur de ce musée, Michel Forêt, ainsi que par un ex-membre du C.A. de l’établissement, Céline Royer.

«C’était déjà spécial d’exposer les coups de cœur de sa collection, mais c’est encore plus spécial avec sa mort, déclare avec émotion Pierre Roy, président du Musée international d’art naïf de Magog (MIANM). On a déjà des demandes pour prêter des œuvres ailleurs.»

Plusieurs doivent leur carrière à Mme Blais, dont Geneviève Jost, «parmi ses préférés avec Arthur Villeneuve», confie sa fille. Évidemment, ces artistes ont une œuvre exposée parmi la trentaine que le MIANM présente au public jusqu’au 2 juin à Magog.

«Les artistes ont beaucoup de peine, soutient sa fille. Je vais essayer de continuer dans sa philosophie de vie». La dame se dit ainsi heureuse de perpétuer la mémoire et l’héritage artistique de sa mère, notamment en faisant «voyager» sa collection. D’ailleurs, après Magog, les œuvres exposées prendront la direction du Musée Pierre-Boucher, à Trois-Rivières.