6 questions à Patrice Michaud

MUSIQUE. Un an après la sortie de son deuxième album «Le feu de chaque jour», Patrice Michaud voit sa carrière prendre de l’ampleur de jour en jour. À quelques jours de son spectacle, le 21 mars au Vieux Clocher de Magog, l’auteur et chanteur de «Mécaniques générales» s’est entretenu avec le Sherbrooke Express.

Je ne me trompe certainement pas en disant que votre carrière a pris un virage important avec votre deuxième album «Le feu de chaque jour», sorti en février 2014? «C’est vrai. Cet album a fait accélérer bien des choses et m’a ouvert de nombreuses portes. Ce n’est que du positif! C’est énergisant, mais en même temps, c’est épuisant.»

Qu’est-ce que vous voulez dire par «épuisant»? «L’album est sorti en février et la tournée a commencé en mars. Il n’y a pas eu de temps mort, puisqu’entre les deux, on a fait la promotion de l’album. De plus, je suis devenu papa pour la deuxième fois. Je travaille beaucoup! Et comme j’ai pris la décision de ne pas habiter à Montréal, je fais beaucoup de routes!»

Pourquoi avez-vous choisi d’habiter en région (Lotbinière), loin de la métropole? «Pour plusieurs raisons; je suis né en campagne, j’ai des enfants en bas âge et je n’ai pas envie d’appartenir à ma génération qui se voit octroyer de gros emprunts pour ensuite être pris à la gorge! J’adore Montréal; j’aime beaucoup y travailler et y passer du temps, mais je pense que je vais continuer à l’aimer tant et aussi longtemps que je n’y habiterai pas.»

Vous êtes en tournée depuis plus d’un an, mais consacrez-vous tout de même du temps à l’écriture? «En tournée, je n’ai pas vraiment la tête à ça. En fait, je n’écris jamais une chanson toute d’une pièce. J’écris en pièces détachées. Cette façon de travailler se fait de manière continue. Tous les contextes peuvent s’y prêter. J’accumule donc une banque d’idées qui me serviront plus tard, en période d’écriture.»

La famille est quelque chose de très important pour vous. Prend-elle plus de place que votre carrière? «Le projet de ma vie, ce n’est pas la musique, c’est ma famille! Pour être bien dans mon métier et pour pouvoir produire quelque chose d’intéressant artistiquement, je dois avoir un bon équilibre. C’est ma femme et mes enfants qui assurent cet équilibre.»

Si vous n’aviez pas été auteur-compositeur-interprète, quel métier auriez-vous fait? «J’ai toujours aimé travailler avec les gens, particulièrement avec les jeunes. J’ai fait des études littéraires, qui me servent présentement beaucoup dans mon métier d’auteur, mais j’aurais aussi pu finir debout, sur une table de professeur, à donner un autre genre de spectacle!»