Exposition de deux artistes aux univers silencieux

La Galerie du Théâtre-Magog-Art contemporain, en collaboration avec la Galerie Éric Devlin, présente jusqu’au 2 mars l’exposition l’Espace des silences où l’on peut admirer les œuvres des peintres et graveurs Louis-Pierre Bougie ainsi que François Vincent.

Une nouvelle exposition a fait son entrée le 6 février dernier à la Galerie du Théâtre. Celle-ci propose de percevoir les silences dans les gravures sur cuivre et les acryliques des artistes reconnus internationalement Louis-Pierre Bougie et François Vincent.

Ce dernier, natif de Montréal, expose dans divers pays à travers le monde, dont en Argentine, en France, de même qu’au Japon. Tout comme M. Bougie qui grave et peint depuis une quarantaine d’années, il fait partie de ceux qui ont fait fleurir l’art de la gravure au Québec grâce à des langages picturaux propres à chacun.

Quant à M. Bougie qui est originaire de Trois-Rivières, il a vécu sept ans en France où il a appris l’essentiel de ses connaissances en gravure ainsi qu’en peinture. Par la suite, il s’est établi quelques années en Pologne, aux États-Unis ainsi qu’en Finlande pour poursuivre sa carrière. Une cinquantaine d’expositions un peu partout sur la planète lui ont été consacrées.

Ses œuvres se trouvent majoritairement ponctuées par la «simplicité de la vie et le ralentissement du temps.» Mais paradoxalement avec le thème de l’exposition, les courbes qu’on retrouve sur ses gravures traduisent l’amour qu’il entretient pour la musique. «Cette exposition s’appelle l’Espace des silences, mais moi, j’aime travailler avec de la musique très forte, comme du blues, du funk, du rock. Je travaille toujours dans le bruit.»

Jean-Michel Correia, directeur de la galerie d’art, précise que «ce qui unit ces deux artistes, c’est le silence qui se dégage des vides entre les formes développées par chacun d’eux.»

M. Bougie est également à l’origine de douze livres d’artiste conçus entre 1975 et 2013, dont un intitulé Les mots griffonnés, créé en 2010 et que l’on retrouve sur place, dans lequel l’écrivain québécois Michel Van Schendel publie quelques poèmes. «Il s’agit d’un travail parallèle, commente M. Bougie, mais l’un sert toujours l’autre.»

Par François Bouchard