Records de ventes de livres usagés à la Bibliothèque Memphrémagog

LECTURE. Les dons de livres usagés affluent tellement aux Amis de la bibliothèque Memphrémagog que l’organisme a créé des ventes mensuelles qui battent des records. En avril, plus de 500 livres vendus ont permis de récolter 1300 $.

Par Maryse Mathieu

Le marché du livre d’occasion connaît un bond phénoménal à Magog depuis l’été dernier. La présidente des Amis de la Bibliothèque Memphrémagog, Monique D’Arcy, attribue cette popularité à la forte médiatisation de leur vente annuelle de juillet dernier annonçant un nombre record de plus de 50 000 livres à offrir aux lecteurs. D’ailleurs, l’événement avait été couru à un point tel que les revenus avaient explosés de 80%, ayant permis d’amasser 29 000 $ au lieu de quelque 16 000 $.

Ainsi donc, depuis octobre, les Amis de la bibliothèque ont décidé de tenir une journée de vente de livres usagés chaque mois et l’achalandage a triplé depuis. «En mars, on a vendu 1300 livres», s’enthousiaste la dame, calculant que ce fut près de 700 $ qui a été récolté pour la seule journée du 9 mars.

Entre 1 $ et 3 $

Les gens sont de plus en plus nombreux à se présenter à tous les 2e mercredis du mois à la vente des Amis de la bibliothèque. L’événement se déroule dans leurs locaux situés à l’arrière de l’ancienne église, côté stationnement. «C’est de 15 h à 19 h et nous avons beaucoup d’enfants qui viennent avec leurs parents à la sortie de l’école, observe Mme D’Arcy.

Évidemment, avec des bandes dessinées à 1 $, des romans à 3 $ et même dix revues pour 1 $, les bouquineurs sont comblés. «Plusieurs reviennent nous redonner leurs livres après pour qu’on les revende à nouveau, mentionne-t-elle, ajoutant que la dernière vente mensuelle sera le 11 mai. «Après, on tiendra notre 45e vente annuelle du 21 au 23 juillet à l’école La Ruche», annonce-t-elle, se réjouissant du nombre de «vies» que les livres peuvent avoir parfois.

Réinvestissements

Avec ses nouveaux revenus, les Amis de la bibliothèque peuvent financer davantage les différentes activités auxquelles ils contribuent, tels les rencontres avec des auteurs. «Ça tombe bien parce que les subventions ont diminué, critique l’amoureuse des livres. On aide à près de 50 % du financement des activités.»

L’organisme s’est par ailleurs engagé à fournir 6000 $ pour l’achat de livres numériques l’an dernier et 5000 $ cette année, puis 4000 $ l’an prochain. Il paie également les frais des ateliers informatiques offerts à la bibliothèque, de même que les livres du club de lecture, dont plusieurs ouvrages se retrouvent ensuite prêtés à la Bibliothèque de Bonsecours.