La Paroisse choisit le projet de Gilles Bélanger

PROPRIÉTÉ. La Paroisse Saint-Patrice a fait son choix. Si le presbytère ne trouve pas un acheteur au prix affiché de 1,65 M$ d’ici le 1er mai prochain, l’endroit sera utilisé pour un projet de location mené par les promoteurs Gilles Bélanger et Michel Lamontagne.

Les deux hommes d’affaires proposent un projet sans but lucratif qui garantira à la Paroisse un revenu annuel d’environ 40 000 $ pour les cinq prochaines années, soit l’équivalent de ce que payaient les Ursulines avant de quitter les lieux. Les chambres serviraient à la fois pour des stagiaires œuvrant dans le secteur des technologies, de pensionnat pour des élèves du secondaire de l’École Montessori de Magog et comme établissement faisant partie du réseau mondial des Auberges de jeunesse.

Le curé Donald Thompson se dit enchanté par cette proposition qui permet ainsi à la Paroisse de demeurer propriétaire des lieux, et ce, tout en assurant la pérennité de son église. Pour respecter la Loi sur les fabriques, les bureaux administratifs demeureront au presbytère. «C’est une bonne nouvelle, car ce projet garantit les revenus et ne demande ni investissement, ni frais de gestion. De plus, les retombées profiteront à l’ensemble de la communauté », souligne l’abbé Thompson.

Les deux autres options sur la table consistaient à transformer le presbytère en résidence pour personne âgée autonome et en bureaux professionnels.

Toujours à vendre

Même si la Paroisse travaille déjà sur un bail avec MM. Bélanger et Lamontagne, il est toujours possible pour un acheteur de se porter acquéreur du bâtiment de la rue Merry Nord.

Plutôt que de payer une pénalité, la Paroisse a pris la décision de respecter le contrat de courtage avec Century 21 qui prend fin le 1er mai. «En huit mois, il n’y a pas eu un acheteur qui s’est montré intéressé au prix affiché, qui est assez élevé, alors je serais très surpris que la situation soit différente jusqu’en mai. Et advenant une offre à 1,65 M$, oui la Paroisse serait obligée de l’accepter, mais à ce prix, elle en sortirait plus que gagnante, quoiqu’elle perdrait un magnifique édifice», croit-il.

Une réunion d’information sur ce dossier aura lieu le 3 février, à 19 h, au sous-sol de l’église Saint-Patrice.

Un choc bénéfique

Malgré tout le tollé provoqué par la mise en vente du bâtiment en mai dernier, Donald Thompson n’est pas prêt à dire qu’il ferait les choses autrement aujourd’hui. Il persiste et signe à savoir qu’à ce moment, la Paroisse a pris la meilleure décision selon les informations qu’elle avait en main.

«Il y avait une urgence d’agir avec le départ des Ursulines qui laissait un important manque à gagner et les marguillers ne voulaient pas gérer une location et je les comprends, ils n’ont pas été élus pour ça. La vente était une bonne solution dans les circonstances. Le problème est de ne pas avoir informé les paroissiens avant l’installation des pancartes. Cette situation a créé un choc qui a été dur pour plusieurs. Ça n’a pas été facile de se faire dénigrer dans les médias, car on n’a jamais voulu mal faire. Mais je ne suis pas amer puisque cet épisode a permis de réunir la communauté qui s’est investie pour trouver une solution», conclut-il.