Hommage à une famille qui change des vies

SANTÉ. Ayant offert d’importants dons à l’hôpital de Memphrémagog, la Fondation Bannerman a vu sa contribution être immortalisée, le 6 août dernier, alors que l’unité des soins palliatifs a été rebaptisée «L’Essentiel, l’unité de soins palliatifs Bannerman».

La générosité de cette fondation familiale, représentée par Paul Bannerman et Claude Lagacé, a permis de développer et d’améliorer de manière significative les soins offerts aux patients, particulièrement ceux qui en sont à la fin de leur vie.

Ils figurent parmi les grands artisans derrière la réalisation de l’unité des soins palliatifs, inaugurée en 2010. Un projet d’une valeur inestimable aux yeux de la chef d’unité, Liette Compagna, qui est témoin au quotidien de tout le bien qu’apporte cet environnement chaleureux, accueillant et adapté aux besoins de chacun. Bref, un lieu où les gens se sentent presque comme à la maison.

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«C’est un endroit où le temps s’égrène, parfois trop vite, parfois trop lentement, mais ce sont des moments que l’on veut propices aux rencontres et aux réconciliations. C’est un milieu où nous avons la profonde conviction que la vie de chacun est importante, et ce, jusqu’à la fin. Voilà ce qui nous anime, voilà le sens que nous donnons aux soins que nous offrons et c’est grâce à des gens comme vous que cela est possible», a remercié Mme Compagna, en regardant droit dans les yeux les deux invités.

Concrètement, les dons de MM. Bannerman et Lagacé ont permis de réaliser d’importants travaux, dont l’ajout de deux nouvelles chambres à l’unité qui en compte maintenant huit. Dans une autre pièce, on retrouve un bain thérapeutique dans lequel les patients peuvent se détendre, en tamisant la pièce avec la couleur de leur choix. Ils peuvent même apporter leur propre musique grâce à une prise USB intégrée dans le bain, acheté une fois de plus grâce à la Fondation Bannerman.

De plus, un solarium quatre saisons a été aménagé au bout du couloir, offrant une vue sur la ville et le Mont-Orford à travers de grandes fenêtres. Et par temps froid, un plancher chauffant et un foyer mural réchauffent la pièce, décorée de bois au plafond. «En décembre, on installe un sapin à l’entrée du solarium. Les gens viennent regarder la neige tomber dehors. C’est émouvant, car pour ces gens, c’est leur dernier Noël. Ils apprécient y être, de se sentir un peu chez soi et non à l’hôpital», ajoute Mme Compagna.

En plus de contribuer financièrement, Claude Lagacé met la main à la pâte dans ces projets. Ayant fait carrière dans le domaine de la mode, il veille aux moindres détails entourant la décoration. Notons que c’est la boutique Art de Vivre qui a conçu le graphisme des plaques au nom de l’unité, visibles à l’entrée. «On réalise les rêves de Liette puisque c’est elle qui apporte toutes ces idées. Pour nous, c’est une façon de redonner à la ville avec laquelle nous sommes tombés en amour. De pouvoir aider des gens d’ici que nous apprécions et de faire une différence, c’est pour moi ma plus grande fierté», admet M. Lagacé.

Les deux donateurs ont semblé particulièrement touchés d’entendre les témoignages de trois femmes endeuillées, qui ont laissé chacune partir un être cher à l’unité des soins palliatifs de Magog. «Ces témoignages, c’est la raison d’être de la Fondation. Ce que nous avons fait, avec toute l’équipe, c’est d’aider les patients et leur famille et c’est avec beaucoup de plaisir et d’humilité que nous acceptons cet hommage», a souligné pour sa part Paul Bannerman.

Chaque année, ce sont plus de 100 familles qui accompagnent un proche en fin de vie à l’unité des soins palliatifs.