Orford souhaite une école primaire

ENSEIGNEMENT. Le Canton d’Orford évalue la possibilité d’instaurer une école primaire sur son vaste territoire en développement. Ses quelque 300 enfants sont éparpillés à travers les écoles de trois commissions scolaires situés en périphérie.

La construction de l’école des Aventuriers, dans le secteur Saint-Élie-d’Orford, à Sherbrooke, est un des éléments qui amènent le Canton d’Orford à pousser sa réflexion. Mais il y a aussi la levée partielle du moratoire qui empêchait des constructions raccordées à l’usine d’épuration défectueuse. Ceci permet désormais l’ajout de 190 unités de logement dans la municipalité.

«Si on n’a pas d’école, ça pourrait devenir une barrière pour des personnes qui voudraient s’installer ici», craint le maire Jean-Pierre Adam, d’autant plus qu’il souhaite attirer de jeunes familles. «L’école est un facteur d’attraction», insiste-t-il.

La règle du 20 km

Actuellement, les commissions scolaires sont obligées d’évaluer la disponibilité de places pour les élèves dans un rayon de 20 km avant de songer à demander une construction d’école. Une règle que le maire Adam veut discuter. Il évalue même si des mesures d’aménagement pourraient favoriser l’accueil d’un établissement d’enseignement. Pour lui, l’école joue plusieurs rôles importants dans une communauté, comme celui qu’était le perron de l’église autrefois où les gens échangeaient entre eux, sans compter le sentiment d’appartenance créé. Malgré son vaste territoire, le Canton d’Orford n’a ni église, ni centre communautaire pour sa population.

«Aussi, quand on veut organiser des activités, quand les élèves se connaissent tous, ça va bien. Nous, ils sont éparpillés dans différentes écoles, déplore M. Adam. J’aimerais qu’on prenne en considération une situation comme la nôtre de façon à ce qu’on puisse peut-être revoir des règles.»

Il soutient également que certains citoyens lui ont laissé savoir leur exaspération, surtout pour le transport lors d’activités parascolaires après les heures de classe. «Des gens qui disaient nous, si ça continue comme ça, on va probablement quitter», raconte-t-il.

Des lettres ont été échangées entre le maire et la Commission scolaire des Sommets à ce sujet. Son président, Jean-Philippe Bachand, se dit ouvert à la discussion, mais il rappelle la fameuse règle du rayon de 20 km, établie par le ministère de l’Éducation. «Je vais le rencontrer (M. Adam) au retour des vacances pour évaluer encore plus le dossier, prévoit-il.