Du bon ski malgré tout

SKI. Les stations de la région s’en sortent avec un achalandage un peu sous la moyenne habituelle de 20 % de leurs revenus. Ce sont plutôt les amateurs de ski de fond et de la glissade sur tube qui ont écopé davantage.

Malgré quelques jours de pluie et moins de pistes qu’à l’habitude, il y a eu du bon ski «printanier» pendant les Fêtes. Au Mont-Orford, Luc Chapdelaine, directeur de la station de ski, affirme même avoir reçu des félicitations pour la qualité de glisse en montagne.

«On a refait toute notre flotte de canons d’enneigement, on a des perches et dameuses neuves. On est à la fine pointe de la qualité de neige qu’on peut faire depuis 2-3 ans, rappelle-t-il. Faut pas penser que la pluie empêche de fournir de la belle qualité de ski. On est bien équipé et après une ou deux journée, le domaine skiable redevient exceptionnel», soutient celui qui a tout de même dû fermer ses pistes le 24 décembre et le 3 janvier, en raison de pluie.

Un scénario similaire du côté d’Owl’s Head qui a notamment fermé pendant le chaud après-midi du 25 décembre. Avec 18 pistes accessibles sur 52, soit 35 % de son domaine skiable, Luc St-Jacques, directeur des ventes et marketing à Owl’s Head, rétorque à certains qu’il était faux de penser qu’il n’y avait pas de ski dans la région.

«Quand on a fermé, c’était dû aux grands vents à plus de 90 km/h (du nord) qui frappaient de plein fouet la station et ce n’était pas de la direction habituelle (sud-ouest)», précise-t-il, insistant sur les conditions de ski qui étaient favorables aux débutants et intermédiaires. Il recommande d’ailleurs de se fier davantage aux stations de ski qu’aux météorologues à ce sujet. Il cite en exemple le facteur éolien qui pourrait laisser croire une froid mordant, mais il assure que l’orientation de Owl’s Head permet d’être protégés des vents.

«Les vents du sud-ouest ne nous affectent pas. D’ailleurs, Jay Peak qui n’a qu’une section orientée comme nous, le Jet Triple, est souvent la seule section ouverte, alors que le reste de leur montagne est fermé», signale le connaisseur. Il mentionne que le temps doux des Fêtes a favorisé l’achalandage des familles avec enfants, puisque les petits sont habituellement plus frileux. «Notre tapis magique était très populaire», dit-il.

Hausse de randonneurs

Le parc national du Mont-Orford a connu l’un de ses plus longs épisodes de fermeture de sentiers de ski de fond pendant les Fêtes, mais en contrepartie, presque un record de location de crampons. Fermés du 28 décembre au 2 janvier, puis les 4 et 5 janvier, les sentiers de ski de fond ont été troqués pour ceux de randonneurs. Le parc n’enregistre même pas d’annulation en hébergement.

«Dans les entrées de droits d’accès, on est complètement dans ce que nous avions budgété, note Brigitte Marchand, directrice du Parc national du Mont-Orford. On s’est rendu compte que les gens ont compensé le ski de fond par la randonnée pédestre».

Au parc du Mont Hatley, Geneviève Trépanier, directrice adjointe, se félicite malgré tout d’avoir pu ouvrir trois jours sur 14, pendant les Fêtes, soit du 1er au 3 janvier. Quatre couloirs sur dix étaient accessibles. Les canons à neige permettront d’enneiger la quasi-totalité du site pour le prochain week-end, tout comme les stations de ski.