Un site web pour le Train des mots

ALPHABÉTISATION. Nouvelle escale pour l’organisme Le Train des mots : un site web. Ce débarcadère virtuel pour les gens en quête d’alphabétisation a été conçu pour être ultra facile à consulter.

Lire, c’est aussi savoir déchiffrer l’heure ou compter de l’argent, tout comme savoir désormais surfer sur Internet. Viens aussi le savoir écrire. «Une personne sur cinq a des problèmes de lecture au Québec», insiste à dire Michèle Gaudreau, fondatrice et directrice du Train des mots. Dans la MRC de Memphrémagog, au moins 14 000 personnes sont considérées analphabètes complets ou fonctionnels.

Sur le tout nouveau site web de son organisme (www.letraindesmots.org), on retrouve notamment de courts témoignages de six utilisateurs des services du Train des mots. Des gens, appelés «voyageurs», qui partagent entre autres leur joie d’avoir écrit un mot dans une carte d’anniversaire, d’avoir lu une histoire à leur enfant ou d’avoir été en mesure de lire des noms de rues pour s’orienter seul.

«Leur vécu permet de démontrer qu’il y a des solutions et de faire tomber les préjugés», explique Mme Gaudreau, qui rappelle que son organisme aide en tout temps une douzaine de personnes à leur rythme, gratuitement, dans la MRC de Memphrémagog. Elle cite en exemple, une multitude de tâches quotidiennes qui exigent des connaissances en lecture, dont lire la météo, un menu de resto, une facture, l’horaire d’autobus ou de cinéma, des panneaux routiers, des étiquettes de produits, des recettes, etc.

De plus en plus jeunes

Le phénomène du décrochage scolaire de la dernière décennie a fait en sorte que les jeunes sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes de lecture. «Après un certain temps sur le marché du travail, ils stagnent et cherchent à s’en sortir», informe-t-elle, donnant l’exemple d’un camionneur refusant une promotion, car il ne sait pas remplir de bordereaux ou d’un travailleur n’arrivant pas à déchiffrer des rapports d’équipe.

La dame signale qu’il faut maintenant offrir des notions d’informatique, puisque même les informations de base des gouvernements sont désormais accessibles sur Internet.