Double protection contre les incendies au lac Lovering

SÉCURITÉ. Théâtre de deux incendies majeurs en l’espace de quelques mois, le secteur du lac Lovering sera maintenant mieux desservi alors que Magog et le Canton de Stanstead ont conclu une entente en matière de protection contre les incendies.

Cet accord a été officiellement adopté par les élus magogois lors de la séance du conseil municipal ce soir. Dès lors, lorsqu’une situation grave se produira dans ce secteur ou les environs, des pompiers de Magog et du Canton de Stanstead (pompiers volontaires) répondront à l’appel simultanément.

La rapidité d’intervention en sera améliorée selon le directeur du Service de sécurité incendie de Magog, Luc Paré. «De plus, cette entente permettra d’intervenir rapidement advenant un imprévu comme il s’est produit lorsque nos pompiers ont été bloqués par un train, en avril dernier, soutient le directeur. On double nos chances d’arriver avant qu’il ne soit trop tard.»

Pas rassuré pour autant

Malgré cette nouvelle force de frappe, un résidant du lac Lovering, James Sutton, craint toujours pour sa sécurité et celle de ses voisins. Pour lui, la meilleure solution serait de transformer la caserne-satellite du lac Lovering en une caserne avec des pompiers à temps plein.

«Il n’y a pas juste les trains qui m’inquiètent, mais aussi le trafic qui peut ralentir les services d’urgence, confie M. Sutton. Et si les pompiers du Canton de Stanstead ne viennent pas souvent par chez nous, ils risquent de se perdre, car c’est assez mélangeant comme secteur.»

M. Sutton soutient qu’une pétition en ce sens est actuellement en circulation et au moins 70 résidants du lac Lovering l’ont signée.

Dans un monde idéal

Avec des moyens illimités, Luc Paré est le premier à affirmer qu’il ferait construire des casernes un peu partout sur le territoire. Mais dans la réalité budgétaire actuelle, le directeur soutient que le souhait de M. Sutton est utopique.

«La récurrence d’appels au lac Lovering ne justifie pas la nécessité d’avoir une caserne temps plein. En 2015, on a reçu 37 appels pour des interventions de toute nature comparativement à 600 pour le centre-ville et le quartier des Tisserands. Et pour Lovering, à mémoire d’homme, on a eu deux interventions incendie l’an dernier», avance M. Paré.

Ce dernier rappelle que le chalet réduit en cendres, en avril dernier, n’était relié à aucune centrale d’alarme. Un service qui aurait peut-être permis, selon lui, d’arriver une quinzaine de minutes plus tôt sur les lieux.

«Je suis pompier et je reste à cinq kilomètres de la caserne. Et malgré tout, je paye chaque année pour être relié à la centrale d’alarme. Je mets les chances de mon bord, car on ne sait jamais ce qui peut arriver», conclut-il.