La Ville de Magog demande l’aide de la Commission municipale du Québec pour dénouer sa crise interne

RESSOURCES HUMAINES. En pleine tourmente depuis quelques mois en raison de conflits impliquant notamment la mairesse Vicki May Hamm et le directeur général Armand Comeau, la Ville de Magog demande l’intervention de la Commission municipale du Québec (CMQ) pour trouver une solution.

Les membres du conseil municipal adopteront une résolution ce soir afin que la CMQ les aide à améliorer la situation. Une démarche qui a été approuvée par Mme Hamm et M. Comeau.

Comme le précise la mairesse Vicki May Hamm, il s’agit d’un service d’accompagnement et non pas d’une médiation, comme elle le croyait au départ. «J’ai refusé car j’avais mal compris l’offre de service de la Commission municipale. Pour la médiation, j’ai déjà assez donné comme ça», affirme-t-elle.

La première magistrate assure avoir accepté de se prêter à l’exercice pour les bonnes raisons, non pas seulement pour faire bonne figure. «Je l’ai déjà démontré par le passé, je suis prête à tout pour que ça se règle. Je veux vraiment qu’on essaye. Mais je préfère attendre de voir la volonté de toutes les parties impliquées avant de dire si je suis confiante ou non que ça fonctionne», admet-elle.

Selon la présidente de la Commission des ressources humaines, Nathalie Pelletier, c’est elle qui a pris l’initiative de consulter la CMQ pour en savoir davantage sur les services offerts aux Municipalités. Convaincue du bien-fondé de la démarche, elle en a fait part à ses collègues le 11 avril qui l’ont approuvée à leur tour. «On vit actuellement une crise majeure et c’était important pour moi qu’on fasse quelque chose, surtout que nos citoyens nous l’ont demandé à plusieurs reprises», explique Mme Pelletier.

Concrètement, une professionnelle de la CMQ se déplacera à l’hôtel de ville pour rencontrer le conseil municipal, l’équipe de direction et toute autre partie impliquée. Selon Mme Pelletier, son mandat sera d’identifier les problèmes et de mettre à l’avant des conditions gagnantes. «Il s’agit d’une ressource disponible, objective et très compétente, alors qu’est-ce qu’on perd à essayer? Sans compter que c’est un service complètement gratuit. Nos contribuables sont enfin épargnés», ajoute-t-elle.

La conseillère municipale a également eu la garantie que ce processus n’affectera en rien l’audience qui aura lieu prochainement à la Commission des normes, de la santé et de la sécurité au travail. Il sera alors question de faire la lumière sur la plainte pour harcèlement déposée par M. Comeau à l’égard de son employeur, la Ville.

Rappelons que le directeur général, ainsi que le directeur du Service de sécurité incendie de Magog, Luc Paré, ont été suspendus avec solde par la première magistrate le 11 janvier dernier. Une décision qui avait été entérinée par le conseil avant d’y mettre fin le 15 février.