Les maires de Memphrémagog veulent freiner la prolifération des tours de télécommunications par un moratoire

POLITIQUE. Les maires de la MRC de Memphrémagog veulent que le gouvernement fédéral décrète un moratoire sur l’installation de nouvelles tours de télécommunication dans les territoires déjà desservis.

Les représentants municipaux ont adopté une résolution à cet effet lors de la séance régulière du 17 février dernier. Ils veulent ainsi mettre fin à la «prolifération» des tours le temps que le Fédéral définit comment il entend poursuivre la gestion de cette question qui relève de son champs de compétence.

La mairesse Joan Westland-Eby, dont la Municipalité vit depuis quelques mois un litige avec la compagnie Bell, soutient que c’est la première fois que la MRC va aussi loin dans sa démarche. «On demande un moratoire et on adresse une série de questions au nouveau gouvernement pour savoir exactement quelle est sa politique sur l’installation des tours. Il y a beaucoup d’informations contradictoires qui sont véhiculées dans les médias et on veut avoir l’heure juste», constate Mme Westland-Eby.

Dans la résolution, les élus considèrent qu’il y a une préoccupation grandissante chez les citoyens et les élus, qui font fréquemment face à des demandes de grandes entreprises pour développer leurs réseaux. On mentionne également que les citoyens «semblent généralement d’accord» pour obtenir des services de communication de base nécessitant l’implantation de tours, notamment pour des raisons de sécurité.

«Le conseil des maires souhaite que le député de Brome-Missisquoi, Denis Paradis, fasse de ce dossier une priorité au Parlement d’Ottawa et qu’il agisse à titre de porte-parole de la MRC de Memphrémagog. Il a un rôle important à jouer», conclut la première magistrate.