Victoire facile de Bibeau dans Compton-Stanstead

SCRUTIN. La candidate libérale de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau a littéralement surfé sur la vague rouge qui a déferlé à travers le pays. Elle a remporté le vote avec une large avance et près de 37 % des voix.

Trente minutes après que soit annoncé que le prochain gouvernement serait libéral, Mme Bibeau prenait une avance sur le candidat sortant néo démocrate Jean Rousseau. L’écart a sans cesse augmenté jusqu’à la victoire où, peu avant 23 heures, la candidate a été déclarée élue par sa trentaine de partisans fous de joie. «Mon premier dossier sera de m’occuper de l’aéroport de Sherbrooke et les agriculteurs sont en haut de ma liste, a-t-elle exprimé comme premier commentaire. J’ai déjà plein de projets en tête.»

À ses côtés, son conjoint Bernard Sévigny, maire de Sherbrooke, ne cachait pas lui non plus son enthousiasme d’avoir enfin un appui à Ottawa pour le projet visant à développer l’aéroport de sa municipalité. Il avoue avoir livré un conseil essentiel à sa douce-moitié pour remporter l’élection: «Être authentique», a-t-il précisé.

L’émotion a envahi la nouvelle élue qui a essuyé quelques larmes avant de s’adresser aux gens réunis à la Microbrasserie Le Lion d’Or, à Sherbrooke. «J’aimerais remercier David Price avec qui j’ai passé plus de temps qu’avec mon chum ces derniers mois», a-t-elle mentionné.

Marie-Claude Bibeau attribue une grande part de sa victoire au fait qu’elle était très connue dans la région, étant directrice générale du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke depuis sept ans et copropriétaire du Camping de Compton. «Professionnellement, j’avais un bon background à offrir en terme de gestion de grands projets, pense-t-elle. On a fait une excellente campagne.»

Celle qui quittera ses fonctions au musée, avoue avoir senti que la course électorale était à trois dans son comté. «Jean Rousseau et France Bonsant avaient l’avantage d’avoir déjà été députés. Ça leur donnait une longueur d’avance au départ», soutient-elle. Néanmoins, de gros noms entouraient Mme Bibeau, dont l’ex-vice-première ministre du Québec, Monique Gagnon Tremblay, qui était assise aux premiers sièges pour l’encourager à sa soirée électorale, ne manquant aucun dévoilement de résultats sur l’écran devant eux.

Elle ajoute que Justin Trudeau incarne un vent de fraîcheur à titre de premier ministre. «Surtout avec la campagne positive qu’il a faite. Cela l’a distingué des autres», conclut-elle.