L’incendie au lac Lovering ravive le débat sur la caserne

MAGOG. L’inquiétude exprimée par des résidants du lac Lovering entourant la fermeture de leur caserne s’est accrue sérieusement depuis qu’une maison de la rue Miller Sud a été réduite en cendres par un incendie (voir autre texte).

Ironie du sort, c’est une des opposantes s’étant exprimées à plus d’une reprise devant les élus, Étiennette Thériault, qui a été l’une des premières personnes à porter secours aux sinistrés. Un désastre qui prouve, selon elle, que la Municipalité a pris la mauvaise décision dans ce dossier.

«C’est épouvantable comme histoire et tellement triste pour cette jeune famille, qui a tout perdu, raconte-t-elle. Moi et d’autres voisins avons été des spectateurs du désastre, tout comme les pompiers qui n’ont pu rien faire. Ils sont arrivés trop tard, le mal était fait.»

Cette résidente de la rue du Pivert soutient que cet incident parle de lui-même et confirme la nécessité d’avoir non seulement une caserne opérationnelle, mais aussi des pompiers sur place. «Nous avons pris connaissance de toute l’information fournie par la Ville, mais il y a encore plusieurs questions. On ne sait toujours pas combien coûteraient la mise aux normes de la caserne et avoir une équipe sur place. C’est important de le savoir et les gens veulent des réponses. Plutôt d’opter pour le discours unilatéral, la Municipalité devrait tenir un vrai échange avec nous», déplore Mme Thériault.

Pas de débat dans les médias

Le directeur du Service de sécurité incendie, Luc Paré, s’est fait avare de commentaire en affirmant ne pas vouloir lancer un débat dans les médias.

Il soutient cependant que son équipe a agi dans les règles de l’art pour intervenir le plus rapidement possible, malgré l’ampleur des dégâts. «Je ne veux pas commencer à dire qui a raison et qui a tort. Ça ne mènerait à rien. Je veux que tout le monde soit gagnant et pour ça, il faut avancer ensemble de façon pacifique et raisonnée.»

Même avec une équipe opérationnelle dans le secteur, Luc Paré rappelle que les pompiers sont parfois battus avant même de sortir de la caserne. «Je ne dis pas que c’est le cas pour la maison de la rue Miller, mais même s’il y avait des pompiers partout dans la ville, il y aurait encore des feux. Il faut établir une limite en tenant compte de plusieurs aspects, dont la sécurité et les coûts», conclut-il, en précisant que les normes du travail exigent la présence d’un minimum de quatre pompiers pour effectuer une attaque contre un feu.

Notons que la Municipalité attend toujours le feu vert de Québec pour procéder à la fermeture définitive de la caserne.