Denis Paradis candidat officiel du PLC dans Brome-Missisquoi

RETOUR. C’est Denis Paradis qui défendra les couleurs du Parti libéral du Canada (PLC) dans Brome-Missisquoi lors des prochaines élections générales. Les militants en ont décidé ainsi, dimanche dernier (15 février) au Château Bromont, lors de l’assemblée d’investiture de cette formation politique.

L’ancien député et ministre l’a emporté aux dépens d’Étienne Couture et de Tim Reid. L’organisation n’a pas dévoilé le nombre de voix recueillies par chacun des trois candidats, mais on sait que près de 500 personnes ont pris part au scrutin.

Plusieurs observateurs s’entendent pour dire que les sympathisants libéraux ont voté dans le sens de la continuité. Ces derniers soutiennent M. Paradis depuis une vingtaine d’années, malgré ses trois dernières défaites électorales aux mains du bloquiste Christian Ouellet (2006 et 2008) et du néodémocrate Pierre Jacob (2011).

«J’ai appelé personnellement 800 des 1300 membres de l’Association libérale fédérale de Brome-Missisquoi. Les gens de mon équipe ont contacté les autres», soutient M. Paradis.

Continuité

Pour Denis Paradis, la «convention» du 15 février avait des allures de déjà-vu. Ce dernier avait été choisi candidat libéral pour la toute première fois, le 13 février 1995, à la suite d’une lutte à trois mettant également aux prises un notaire de Knowlton et un commissaire industriel de Bromont. Cela se passait il y a 20 ans.

L’avocat de formation n’a jamais eu à défendre son poste par la suite au sein de l’organisation de Brome-Missisquoi, ayant été élu par acclamation dans tous les autres cas.

La lutte à trois a suscité beaucoup d’engouement au sein des troupes libérales, le nombre de membres en règle dans Brome-Missisquoi ayant explosé pour atteindre 1340 la veille de l’assemblée.

«Déplacer 500 militants, par une journée froide de février, c’est tout un exploit», affirme le candidat élu.

Son adversaire et ancien président du PLC de Brome-Missisquoi, Étienne Couture, est du même avis.

«Chaque candidat a recruté de nouveaux membres et les a convaincus de se déplacer pour venir voter. Il n’y a pas de meilleure recette pour stimuler le membership à quelques mois d’une élection. Le vrai gagnant de la journée, c’est le parti», soutient l’ingénieur de formation.

Le troisième candidat, Tim Reid, partage l’enthousiasme des deux autres.

«La dernière assemblée d’investiture, tenue il y a quatre ans, n’avait attiré qu’une quarantaine de voteurs. La présence de 500 personnes, à notre assemblée de 2015, est un signe très positif pour le PLC», affirme-t-il.

Dossiers prioritaires

Denis Paradis entend profiter des prochaines semaines pour rassembler les sympathisants des trois candidats «au sein d’une seule et véritable équipe». Il prévoit également aller dîner en tête à tête avec MM. Couture et Reid dans un avenir rapproché.

Le candidat libéral laisse entendre que plusieurs dossiers locaux ou régionaux ont été laissés en pan durant son absence de la Chambre des communes et qu’il est temps de les réactiver.

M. Paradis ajoute que son retour en politique est motivé en bonne partie par son intérêt pour la sauvegarde de l’environnement.

«La qualité de l’eau de nos deux grands lacs me tient particulièrement à cœur. Il faut poursuivre les travaux de démantèlement de la jetée au lac Champlain et demeurer très vigilant face au projet d’agrandissement du site d’enfouissement de Coventry (Vermont), situé aux abords du lac Memphémagog», indique-t-il.

M. Paradis entend également tout mettre en œuvre pour améliorer les infrastructures touristiques (plusieurs emplois d’ici sont tributaires du tourisme), attirer un établissement postsecondaire sur le territoire de Brome-Missisquoi (beaucoup de jeunes ne reviennent pas dans le comté après leurs études) et favoriser le maintien des aînés à domicile par un gel des taxes municipales et scolaires assumées par cette catégorie de citoyens (les gouvernements pourraient compenser le manque à gagner).

L’ancien député et ministre s’attend à des gains importants des libéraux au Québec et à un retour au pouvoir de cette formation politique lors des prochaines élections fédérales.

«Le Parti conservateur ne fera pas de miracle au Québec et le NPD va perdre beaucoup de sièges, car Thomas Mulcair n’a pas le charisme de Jack Layton. Je ne m’attends pas non plus à grand-chose du Bloc québécois», affirme M. Paradis.

Vingt ans d’engagement politique

.65 ans

. Avocat de formation

. Député de Brome-Missisquoi pendant 11 ans (quatre mandats)

. Été ministre d’État responsable des institutions financières et secrétaire d’État chargé de l’Amérique latine, de l’Afrique et la Francophonie au sein du gouvernement libéral.