Marc Poulin frôle la mort à deux reprises

TÉMOIGNAGE. L’ancien maire de Magog, Marc Poulin a frôlé la mort à deux reprises en juillet dernier en raison de deux infarctus en 15 jours. Aujourd’hui, cet homme très croyant remercie Dieu de l’avoir gardé en vie.

Le 8 juillet dernier, l’ex-politicien de 65 ans travaillait au Dépanneur Bergeron lorsqu’il est soudainement devenu faible. Trois doses de nitroglycérine n’ont pas suffi pour respirer à son aise. Il avait chaud et sa vue s’embrouillait. Il a failli perdre conscience avant que son collègue Jacques Goyette, qui était déjà passé par cette épreuve, ainsi que sa patronne Maryse Bergeron, l’amènent rapidement à l’urgence de l’hôpital magogois, situé tout près du commerce.

Constat: une artère bloquée à 80 % ainsi qu’une opération et trois pontages au CHUS, le 16 juillet. «Tout allait bien. Je respirais mieux. Je suis rentré à la maison le 23 juillet, mais je n’ai pu terminer ma première nuit dans mon lit».

D’autres symptômes cardiaques le convainquent d’appeler le 911 et son fils Jean-François. Les paramédicaux arrivent en deux temps, trois mouvements, pour secourir Marc Poulin qui souffre d’un second infarctus. On le conduit très rapidement au CHUS pour une intervention d’urgence. «J’ai eu vraiment peur, surtout dans l’ambulance lorsque j’ai failli perdre conscience. J’ai pleuré au lendemain de la seconde opération en remerciant le Bon Dieu. J’ai pris conscience que j’aimais trop la vie pour la quitter. Je suis très heureux d’être en vie, car j’ai encore beaucoup de choses à accomplir», confesse-t-il.

Les premiers signes en 2009

Ces douloureux épisodes lui rappellent ses premiers problèmes cardiaques survenus peu de temps après sa défaite électorale à la mairie de Magog, en 2009. «Avec du recul, je dois avouer que j’aurais dû m’écouter et prendre soin de moi. J’ai été imprudent et négligent. J’ai même abusé de la nitro pour soutenir les efforts, même pour grimper des escaliers. J’ai même camouflé un peu cette vérité pendant mes consultations annuelles chez le médecin», admet-il.

Cinq ans plus tard, Marc Poulin se promet de retrouver un équilibre qu’il n’avait pas depuis des décennies de stress, de double et triple emplois simultanés, en plus de vouloir régler tous les problèmes des gens. «Toute ma vie a été un stress», lance-t-il en pensant aux nuits passées à trouver des solutions à des Magogois aux prises avec des problèmes, plus particulièrement pendant ses mandats à la mairie de Magog.

Donc, fini les nuits de cinq heures, les semaines de 60 heures, les poutines à 21 h et vouloir régler le sort du monde. Place à une alimentation saine, à de l’exercice, à moins de travail et, surtout, à moins de stress. «Je dois doser mes activités, car je ne suis pas capable de m’arrêter complètement et m’asseoir à ne rien faire. Le suivi de Pro Cœur m’aidera beaucoup», avoue cette «ancienne machine à travailler».

M. Poulin se considère chanceux de ne pas être un amateur d’alcool, car il ne serait pas ici aujourd’hui pour livrer son témoignage. «Une chance aussi que j’ai arrêté de fumer à 42 ans quand je grillais deux paquets et demi par jour», dit-il.

Marc Poulin en profite pour remercier tous ses anges gardiens qui ont contribué à lui sauver la vie, comme les ambulanciers, ses enfants, ses collègues de travail, médecins et personnel infirmier, que ce soit au CHUS au Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog.

Il invite maintenant la population à donner généreusement à la Fondation de l’Hôpital de Memphrémagog pour continuer à profiter de bons soins et d’équipements spécialisés à proximité de la maison.

«Le cœur, c’est la vie. J’ai réellement eu peur qu’il arrête pour de bon, mais là, je dois réapprivoiser la vie pour en profiter sainement», conclut-il.